Liga NOS : Le sacre d’un Sporting à la philosophie formatrice

En plus d’avoir remporté le titre de champion national à trois journées de la fin, le Sporting a été, de très loin, le club portugais qui a le plus misé sur les jeunes de son centre de formation.

Cela n’a échappé à personne, le Sporting a remporté, ce mardi soir, le 19e titre de champion national de son histoire. Un sacre au combien mérité pour un groupe guidé par l’homme fort des Leões, Ruben Amorim, assisté par ses cadres Sebastian Coates, Antonio Adan ou encore João Mario. Et si l’influence de ces derniers sur le succès du Sporting est difficilement contestable, il est aussi pertinent d’évoquer les nombreux jeunes talents du centre de formation exposés par l’entraîneur portugais cette saison.

Un Sporting “made in Alcochete”

Ainsi, des joueurs comme João Palhinha, Gonçalo Inacio ou encore Nuno Mendes ont terminé la saison comme titulaires, quand Tiago Tomas et Daniel Bragança sont apparus très régulièrement en cours de rencontres. A noter également les quelques minutes disputées par le gardien de but Luis Maximiano, le défenseur central Eduardo Quaresma et le tout jeune Dario Essugo, 16 ans, qui permettent à ces jeunes talents du centre de formation du Sporting de profiter également du statut de champion du Portugal.

Un vainqueur bien aidé par son centre de formation, donc. Ou plutôt, dirons-nous que, contrairement à ses deux rivaux, le Sporting a tout simplement su miser sur ses ressources internes. Quand Benfica a décidé de prêter Jota, Florentino Luis et Gedson Fernandes, et que Porto a privilégié les recrutements de Marko Grujic et de Nanu aux éclosions des talentueux Romario Baro et Tomas Esteves, le Sporting de Ruben Amorim a su considérer les talents de ses équipes juniores pour les lancer, en les accompagnant de recrues plus expérimentées.

D’après le dernier rapport du CIES, le Sporting est le club de Liga NOS ayant le plus compté sur des joueurs de son centre de formation cette saison (26,7%). Sur ce plan-là, les Leões sont très loin devant leur dauphin Porto (12,6%), et à des années lumières du troisième du championnat Benfica (6,8%), que même le Belenenses SAD dépasse cette saison (8,6%). Pourtant, ce sont bien les U19 de Porto qui ont remporté la Youth League en 2019, un an avant que ceux de Benfica n’échouent en finale de cette prestigieuse compétition européenne.

Un avantage financier indéniable

Et si c’était le Sporting qui avait eu raison, en cherchant à miser davantage sur ses jeunes talents ? Parce qu’en plus d’avoir remporté la Liga NOS pour la première fois depuis 19 ans, le club lisboète a également valorisé ses actifs cette saison. L’exemple le plus parlant reste celui de Nuno Mendes, méconnu du grand public il y a à peine un an, et désormais international portugais, convoité par les tous meilleurs clubs du monde. Pour son cas, on parle même d’offres avoisinant les 40 millions d’euros qui se prépareraient. Tiago Tomas, actuellement pisté par l’AS Roma, pourrait lui aussi quitter le Sporting pour une somme importante. Pendant ce temps des jeunes talents comme Florentino Luis, Tiago Dantas, Jota et Gonçalo Ramos (Benfica), ou encore Fabio Vieira et Romario Baro (Porto) ont, semble-t-il, vu leur valeur marchande  stagner, voire baisser, durant cette saison. De plus, ces derniers ne disposent d’aucune garantie concernant une éventuelle amélioration de leurs situations respectives dans leur club pour la saison à venir.

Ce n’est plus à prouver : pour les clubs comme Benfica et Porto disposant d’excellentes structures de formation, la valorisation des jeunes talents permet, d’une part, de profiter de joueurs de qualité à moindres coûts, mais également d’assurer une certaine rentabilité financière. Les faits l’attestent : les jeunes produits du centre de formation de Benfica João Félix et Ruben Dias sont, à ce jour, les deux ventes les plus importantes de l’histoire du club, en plus d’avoir largement contribué au sacre de 2019. Du côté de Porto, des jeunes joueurs partis pourtant très jeunes, comme Fabio Silva et André Silva, ont également représenté de superbes opérations financières, qui ont aidé le club à équilibrer ses comptes.

Reste à savoir si les directions de Porto et de Benfica sauront faire preuve d’humilité après l’échec caractérisé par la victoire du Sporting, et ainsi tirer des leçons pour retrouver les sommets.

Crédit photo : IconSport

2 commentaires sur « Liga NOS : Le sacre d’un Sporting à la philosophie formatrice »

  1. Ce que les dirigeants des clubs comme Porto ou Benfica ne comprennent pas c est que, s ils veulent avoir des joueurs pour rivaliser avec les plus grands club d Europe il faut jouer sur la formation. Financière il ne peuvent pas concurrencer les grandes écuries donc ils achèterons toujours les seconds couteaux . Alors que s ils joueraient sur la formation ils pourraient avoir des joueurs qu ils ne pourront jamais acheté. Même s’ils ne restent pas longtemps . Le meilleur exemple est les 2 joueurs de Benfica Félix et Ruben dias. Comment Benfica aurait pu avoir ce type de joueurs s il ne les avaient pas formés ?le meilleur exemple est l Ajax .

  2. Ce que les dirigeants des clubs comme Porto ou Benfica ne comprennent pas c est que, s ils veulent avoir des joueurs pour rivaliser avec les plus grands club d Europe il faut jouer sur la formation. Financière il ne peuvent pas concurrencer les grandes écuries donc ils achèterons toujours les seconds couteaux . Alors que s ils joueraient sur la formation ils pourraient avoir des joueurs qu ils ne pourront jamais acheter. Même s’ils ne restent pas longtemps . Le meilleur exemple est les 2 joueurs de Benfica Félix et Ruben dias. Comment Benfica aurait pu avoir ce type de joueurs s il ne les avaient pas formés ?le bon model c est l Ajax .

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