Le 20 février dernier, Pep Guardiola déclarait « C’est la personne la plus aimée dans notre équipe, c’est l’un des joueurs les plus talentueux que j’ai vu. Il peut jouer à trois ou quatre positions. Cette saison, il est peut-être l’un des deux ou trois meilleurs joueurs de Premier League. C’est un bonheur pour un entraîneur. Je suis un homme incroyablement chanceux de l’avoir dans mon équipe et je me régale de l’avoir à l’entraînement et en match. Le Portugal a de la chance de l’avoir. C’est un homme charmant, je l’aime. » à propos de son meneur de jeu portugais Bernardo Silva.
Les nombreuses déclarations d’amour de Guardiola à l’égard de son milieu de terrain ne sont pas anodines. A la fois excellent techniquement, intelligent avec et sans le ballon et généreux dans le pressing, Bernardo Silva est le joueur parfait pour le style de jeu si particulier exigé par le tacticien espagnol.
Avec 7 buts et 7 passes décisives en 35 matchs de Premier League, le milieu de terrain portugais semble avoir trouvé le club, l’organisation tactique et l’entraîneur qu’il lui fallait pour réellement passer un cap et être enfin considéré comme un des tous meilleurs joueurs du monde à son poste.
Après une première saison en dents de scie à Manchester City, couronnée tout de même par un titre de champion d’Angleterre, Bernardo Silva a, pour sa deuxième saison au Royaume-Uni, prouvé qu’il était un joueur exceptionnel.
Capable de bonifier le jeu de son équipe dans plusieurs aspects, le meneur de jeu portugais a été élu meilleur joueur de la saison de Manchester City, au cours d’un exercice qui est probablement le plus réussi de l’histoire du club (triplé championnat, coupe d’Angleterre, coupe de la Ligue / élimination en quarts de finale de la Ligue des Champions).
Une fabuleuse distinction personnelle pour ce joueur discret et humble, qui préfère pourtant faire briller ses coéquipiers plutôt que de se mettre en avant.
Si Bernardo Silva a passé un palier en club, l’ancien monégasque a également franchi un cap avec sa sélection. Décevant lors de la Coupe du Monde 2018 – au même titre que la plupart de ses coéquipiers en sélection -, Bernardo s’est montré déterminant dans la victoire finale du Portugal en Ligue des Nations.
Élu meilleur joueur de la compétition après une excellente prestation en finale, Bernardo a, pour l’une des premières fois, pris le jeu à son compte et a montré qu’il était capable, aussi bien techniquement que mentalement, d’être l’un des leaders de l’équipe nationale du Portugal.
Aligné à droite, dans un système qui l’incite à intervenir dans le cœur du jeu en revenant sur son pied fort, Bernardo s’est montré très disponible en phase offensive ce dimanche, à l’occasion de la finale de la Ligue des Nations.
Constamment en mouvement, le citizen a été un réel poison pour les Pays-Bas en multipliant les appels de balle et les combinaisons avec ses coéquipiers, favorisant un jeu court et fluide particulièrement agréable à regarder. Bernardo Silva a d’ailleurs offert une passe décisive à Gonçalo Guedes sur l’unique but du match, après une magnifique combinaison entre les deux joueurs formés à Benfica.
En phase défensive, Bernardo Silva a souvent été le premier déclencheur du pressing portugais, volontairement haut sur le terrain, notamment en première mi-temps. Ce dimanche, le natif de Lisbonne a réalisé un match complet, à l’image de sa saison.
Cinq trophées remportés cette saison, additionnées à deux distinctions personnelles … mais que manque-t-il à Bernardo Silva pour enfin être considéré comme l’un des meilleurs joueurs du monde ? La confirmation, tout simplement.
La saison prochaine sera probablement l’une des saisons les plus importantes de sa carrière. Avec le niveau et la régularité affichée au cours de l’exercice 2018-19, Bernardo a mis la barre très haute et devra continuer sur cette magnifique lancée pour s’affirmer comme un top-player à l’échelle mondiale, et pourquoi pas prétendre au Ballon d’Or …