Le président de Gil Vicente, Rui Silva, a affirmé que le club ne souhaitait pas faire appel à des investisseurs extérieurs pour maintenir l’équilibre financier de sa structure. Un parti pris qui implique une capacité d’adaptation à toute épreuve.
C’est un modèle économique de plus en plus rare que Rui Silva défend au sein de Gil Vicente. À une époque où les arrivées d’investisseurs étrangers à la tête des clubs se multiplient, le président du club de Barcelos affiche clairement sa position.
« Le club ne doit appartenir qu’aux socios »
Au cœur d’un mercato particulièrement animé, Rui Silva a récemment expliqué ses intentions concernant le modèle économique du club. « Je pense que Gil Vicente doit être, actuellement, si ce n’est le seul, l’un des rares clubs qui appartient à 100 % à ses socios. L’objectif est de maintenir cela », a-t-il déclaré.
Une volonté noble mais de plus en plus difficile à tenir face à la concurrence grandissante des autres clubs, portés pour certains par des investisseurs multimillionnaires. « L’autre possibilité, c’est l’entrée d’investisseurs. Mais ce n’est pas le chemin à prendre », a ajouté le dirigeant.
La nécessité de vendre des joueurs
Ce choix implique des contraintes. En effet, le modèle économique de Gil Vicente oblige le club à céder régulièrement ses meilleurs joueurs afin d’assurer un équilibre financier suffisant pour garantir sa survie. « Je pense que nous avons les capacités de générer davantage de recettes grâce aux ventes de joueurs, afin d’équilibrer nos finances », explique Rui Silva.
Fragilisé par cette politique « 100 % socios », le club a ainsi dû se séparer de plusieurs éléments majeurs cet été, à l’image de Félix Correia, transféré au LOSC pour un montant record de 7 millions d’euros. Cette vente, la plus importante de l’histoire du club, s’ajoute à d’autres importantes plus-values réalisées par Gil Vicente, qui a notamment révélé des talents comme Fran Navarro ou encore Samuel Lino ces dernières années.
Reste à savoir combien de temps ce modèle économique permettra à Gil Vicente de conserver sa place dans l’élite du football portugais. Une chose est sûre : il assure à la formation de Barcelos un lien unique avec ses fidèles supporters, un lien qui tend à s’effriter dans beaucoup d’autres clubs.
Alexandre Ribeiro a lancé le site Trivela.fr en 2019 et le dirige aujourd’hui aux côtés de ses collaborateurs. Passionné par le football portugais dans son ensemble, et notamment par l’équipe nationale portugaise, c’est avec toute son énergie et son implication qu’il fait vivre ce média de façon quotidienne.
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