Homme fort du FC Porto cette saison où il réalise ses prestations les plus abouties depuis son arrivée, le joueur mexicain fait chavirer plusieurs clubs d’Europe.
Une montée en puissance
Jesus Corona ou « Tecatito » comme on le surnomme au Mexique dépose ses bagages du côté du Douro à l’été 2015 en provenance de Twente, aux Pays Bas. Très vite, on perçoit les qualités qui ont ramené les dirigeants de Porto à s’attacher les services de l’ailier mexicain pour la modique somme de 10,5 millions d’euros. Avec son petit gabarit à la fois technique, vif et rapide, sachant assisté et marqué, il possède ce profil d’ailier qu’apprécient, sans modération, les Dragons.
En témoigne son premier match sous les couleurs bleues et blanches, où il signe un doublé face à Arouca. La machine est lancée, très rapidement et on se dit déjà que son passage du côté de Porto ne devrait pas durer éternellement. Il est vrai que ses débuts ont laissé dirigeants, supporters, coéquipiers et supporters sans voix. Après quatre matchs, le natif d’Hermosillo a déjà fait trembler les filets à quatre reprises. Des débuts en trombe, très réussis.
Pourtant, la suite de son aventure est un peu moins glorieuse. Pas que le joueur enchaîne contre-performance sur contre-performance, mais ses débuts tonitruants l’ont déposé très rapidement sur un piédestal. Des performances qu’il fallait continuer à réitérer. Challenge difficile pour Tecatito, car si durant les saisons qui ont suivi, il n’a jamais été réellement mauvais, il n’a pas non plus affiché ce niveau éclatant dont il a eu le secret à ses débuts. Alors, c’est un peu une énigme, une dose d’incompréhension car il enchaîne le bon et le moins bon, il passe du banc à la masterclass en un rien de temps. Corona n’en reste pas moins un joueur essentiel des « Tripeiros » depuis son arrivée, sans véritablement avoir flambé et rejoint une équipe d’un top championnat.
Une reconversion nécessaire
Il aura donc fallu attendre la cinquième saison de l’ailier mexicain pour le voir enchaîner les performances et être de plus en plus régulier. Mais à quel prix ? Car si « l’ailier mexicain » est une formule faisant référence à Jesus Corona, on peut désormais utiliser celle de « latéral droit ». Car c’est à ce poste qu’il a été repositionné par son coach Sergio Conceição en début de saison.
Saravia et Manafa n’étant réguliers qu’au niveau des contre-performances et Tomas Esteves jugé encore trop frêle et trop jeune, le coach portugais a dû trouver une solution : faire redescendre son ailier d’un cran. Et là, c’est le jackpot. Le mexicain met tout le monde d’accord et enchaîne performances sur performances. A tel point que ses statistiques ont flambé et qu’il compte, au mois de mars, 17 passes décisives pour 2 buts.
Moins buteur que la saison précédente qui se trouvait déjà être une saison référence, il assiste davantage, sait se montrer dangereux dans les transitions offensives et solide en position défensive. Même s’il est naturel que des lacunes apparaissent étant donné sa nature première d’ailier, il a su gommer quelques les défauts et s’adapter à un rôle qui n’était pas le sien en début de saison. Bien qu’il ait évolué à quelques reprises à ce poste la saison dernière. Pour autant, ce repositionnement tactique n’affecte pas le joueur. « Il est clair qu’il aime davantage jouer devant. Mais tant qu’il pourra aider l’équipe, peu importe sa position, il sera content », déclarait Matias Bunge, agent du joueur, en début de saison. Un joueur polyvalent et altruiste.
Une polyvalence qui attise les convoitises
Une telle polyvalence attire forcément les curieux. Ce n’est un secret pour personne. D’autant plus que selon le quotidien sportif portugais Record, sa clause libératoire a baissée, passant de 50 millions d’euros à 30 millions d’euros au moment de signer sous nouveau contrat portant désormais jusqu’en 2022. Une aubaine pour les clubs qui le pistent ? Forcément.
Et les intéressés ? Il y en a pléthore. Selon A Bola, autre quotidien sportif du même pays, l’Inter de Milan et l’AS Roma suivent de près le joueur du FC Porto tout comme Séville, Valence, Schalke, Everton et West Ham. La bataille sera donc rude pour s’attacher les services de l’international mexicain. Une situation qui pourrait avantager les Portugais dans les négociations, dans l’optique d’en tirer un profit maximum avant son départ.
Toutefois, un autre argument pourrait venir embêter les pensionnaires du Dragon : obligé de vendre pour assainir ses finances, Porto pourrait laisser Jesus Corona partir pour un montant moins important que celui indiqué sur sa clause. Quoi qu’il en soit, à tout juste 27 ans et après deux très bonnes saisons consécutives du côté du FC Porto, des envies d’un nouvel horizon trottent sûrement dans la tête de Jesus Corona. L’actuel numéro 17 de Porto totalise un bilan remarquable avec son club. Un total de 211 matchs joués, 26 buts marqués et pas moins de 51 caviars distillés à ses coéquipiers. Et au vue des intéressés, la prochaine destination pourrait lui convenir afin de relever un nouveau et peut-être ultime défi. L’avenir nous le dira.
Crédit photo : IconSport
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