A seulement 28 ans, Tiago Alexandre Ferreira figure dans le staff technique du CD Mafra, en deuxième division portugaise, dans le rôle d’entraîneur adjoint. Ce dernier a évoqué avec nous son parcours, sa relation avec l’entraîneur Ricardo Sousa, ses objectifs et son rapport avec le football. Entretien.
Formation 100% CD Mafra
Bonjour Tiago. A 28 ans, vous exercez dans le staff de Ricardo Sousa. Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
Avant de vous répondre, je tiens d’abord à vous remercier de l’intérêt que vous me portez. Je suis dans l’organigramme du club depuis 10 ans, j’ai parcouru toutes les catégories de formation chez les jeunes au CD Mafra en tant qu’entraîneur, de la plus basse catégorie jusqu’au U21. J’ai eu la chance et le privilège d’en arriver là et d’enchaîner toutes ces fonctions durant tout ce temps. Lorsque Ricardo Sousa est arrivé en cours de saison pour remplacer Filipe Candido (en avril dernier), j’ai eu l’opportunité de travailler avec lui. Le coach a apprécié mon travail et m’a contacté pour continuer avec lui cette saison.
Le succès des entraîneurs portugais, au Portugal et à l’étranger, a-t-il été une source de motivation au début de votre carrière d’entraîneur ?
Ce n’est pas le succès des entraineurs portugais qui m’a poussé à entrainer. C’est une chose simple et pure qui m’a donné cette envie : la passion pour le jeu. J’ai joué au football en amateur et j’ai arrêté car je sentais que je n’avais plus d’objectif. Après ça, j’ai opté pour l’aventure de coach car j’avais une soif d’apprendre jour après jour, être aussi proche des joueurs, essayer de leur transmettre mes connaissances afin de les voir évoluer et atteindre un niveau d’excellence. Je pense que d’une manière générale, ce qui m’a motivé à entrainer, c’est l’envie de transmettre mon savoir à quelqu’un et de le voir réussir.
« Vivre des moments magiques »
Quel est votre rôle au sein du staff ? Quelle relation entretenez-vous avec Ricardo Sousa ?
Mon travail, avec Ricardo Sousa, est axé sur le processus et l’optimisation des entrainements ainsi que sur le travail de la vidéo. J’interviens notamment dans le développement individuel des joueurs, et dans la recherche des faiblesses des équipes adverses.
Je pense que nous apprenons constamment, indépendamment de l’âge, et ça sera toujours comme ça jusqu’à la fin de ma carrière. L’entraineur vit pour apprendre et il est constamment assoiffé de nouvelles connaissances, afin de se renouveler sans cesse. Je suis reconnaissant envers Ricardo Sousa et le reste de l’équipe technique. Ricardo est une personne simple, humble et très travailleur, il adore les responsabilités et se donne a 100% dans tout ce qu’il entreprend. Le coach donne de la liberté a ses entraineurs adjoints pour leur permettre de montrer leurs compétences et leur valeur.
Quelle vision avez-vous de l’entraineur qu’est Ricardo Sousa ?
Le coach est très exigeant avec ses joueurs. En quatre mots, je définirais la relation qu’il a avec ses joueurs par : exigence, connaissance, loyauté et justice. Il a aussi ce degré d’exigence avec les personnes qui travaillent au club. Ricardo sera un entraîneur qui va atteindre un très haut niveau, j’en suis certain. C’est un passionné, il vit les matchs de façon intense, il adore entrainer et il adore gagner. J’apprends beaucoup à ses côtés, il a une connaissant très large du jeu, une énorme expérience en tant que coach mais aussi en tant que joueur de haut-niveau. Quotidiennement, je me nourris de toute son expérience et de ses connaissances. Je sais que j’ai de la chance de partager ces moment-là.
Avec un mercato plutôt réussi (le CD Mafra a notamment recruté Kikas de Belenenses SAD, 22 ans – 27 matchs / 6 buts en Liga Bwin), et en ayant gardé quelques joueurs importants de la saison passée, le CD Mafra a-t-il les armes pour être la surprise de la saison comme a pu l’être le FC Arouca la saison dernière ?
C’est la direction visée par le club. Nous avons une confiance énorme à tous les étages du club, que ça soit sur l’aspect technique ou dans les bureaux. Mafra est un club différent, humble et très travailleur à l’image du président José Cristo. Pour ce mercato; le recrutement s’est réalisé conjointement avec le directeur sportif et l’équipe technique. Mais aucun joueur reste ou signe au club sans la validation de notre entraineur. Au final, nous ne pensons pas à un objectif précis pour cette saison, mais nous voulons vivre des moments magiques, continuer à évoluer jour après jour, profiter de chaque moment d’entrainement et donner le maximum pour remporter les matchs.
Quelle est l’objectif du club pour cette saison : se maintenir en deuxième division ou aspirer à mieux et jouer les troubles fêtes en haut du classement ?
Nous voulons gagner chaque match, mais pour que cela se produise, nous devons gagner le prochain et c’est uniquement sur cela que nous nous concentrons. Nous voulons jouer pour gagner, O Mister ne joue pas pour un match nul, nous allons jouer chaque match dans l’espoir d’obtenir le meilleur classement possible.
Carlos Carvalhal, Pep Guardiola et Bruno Lage comme inspirations
Depuis quelques temps le style de jeu a globalement évolué, avec l’apogée d’un football d’attaques rapides et directes, au détriment d’un jeu de position et d’attaques placées. Quelle est votre style de jeu favori ?
Personnellement, j’aime que l’équipe essaye d’être compétente en toutes circonstances pendant le match. J’apprécie de voir des équipes avec la possession de balle, avec des joueurs très mobiles pour créer des opportunités. En phase défensive, j’aime voir une grosse intensité lors de la récupération. Pour moi, c’est primordial de travailler cette idée lors des entrainements afin d’être coordonnés dans nos mouvements et trouver des automatismes.
Quelle est l’entraineur qui vous inspire le plus ?
De manière générale, les entraineurs que j’aime le plus sont ceux avec qui j’ai travaillé parce que c’est grâce à leur savoir que j’ai pu acquérir mes connaissances actuelles. Cependant, j’ai quelques entraineurs que je suis attentivement, c’est notamment le cas de Carlos Carvalhal (SC Braga), de Pep Guardiola (Manchester City) et de Bruno Lage (Wolverhampton). J’aime voir des matchs avec des idées différentes et des entrainements avec des méthodologies variées, c’est ça que je recherche.
Pour en revenir à votre situation personnelle : quels seraient vos attentes pour la suite de votre carrière ?
Je n’ai pas planifié ma carrière sur le long terme, mais je veux être l’entraineur principal d’une équipe professionnelle d’ici quelques années. Pour le moment je me sens très heureux et je me réjouis de la chance que j’ai de travailler avec des personnes très compétentes. J’ai besoin de continuer à apprendre, je veux encore me former et avoir tous les niveaux UEFA. Pour l’instant je n’ai que le niveau UEFA B. A voir ce qu’il se passera ensuite.
La rédaction Trivela tient à remercier Tiago Alexandre Ferreira pour son temps et sa gentillesse, et souhaite une excellente saison au CD Mafra.
Grand amateur de football en général mais surtout de football portugais, Alexis a été baigné dans cette ferveur lusitanienne tout au long de sa jeunesse, entre rires, joie et tristesse. Attiré par le beau jeu et les nouveaux talents, il observe attentivement les différents championnats nationaux : de la Liga Bwin à la III Liga.
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