Entretien – Filipe Cândido (entr. UD Leiria) : « Il faut garder les pieds sur terre »

Candido

De retour à Leiria après une saison en 2e division avec Mafra, l’entraîneur Filipe Cândido a évoqué, en exclusivité pour Trivela, le bon début de saison de son équipe et ses ambitions à la tête de ce club historique du football portugais.

Ex-international espoir portugais, passé notamment par le Real Madrid durant sa formation avant de connaître le plus haut niveau portugais du côté de Setubal, Filipe Cândido a mis un terme à sa carrière de joueur en 2013, pour passer de l’autre côté du terrain. Quelques saisons plus tard, fort de ses diverses expériences à Salgueiros ou encore dans les équipes jeunes de Paços de Ferreira, le natif de Lisbonne sort d’une saison en II Liga, où il a su maintenir le club de Mafra dans le second échelon du football portugais. Sur ce début de saison, l’entraîneur de 42 ans a fait son retour à Leiria, où il avait déjà exercé par le passé. Pour l’heure, le club du Centre du Portugal est actuellement second de la Serie B de la première édition de la III Liga, qui représente le troisième échelon national. Un succès auquel Filipe Candido n’est pas étranger.

Cet été, vous êtes revenu à l’UD Leiria après une expérience en II Liga dans le club du CD Mafra. Comment s’est passé ce retour au club ?

Je suis revenu à Leiria principalement pour le projet et les conditions de travail. Les nouveaux dirigeants du club m’ont présenté un projet ambitieux et j’ai senti que c’était la meilleure option pour ma carrière d’entraineur. C’est un club mythique. Quand nous arrivons ici, nous connaissons à l’avance l’exigence qu’un club comme l’UD Leiria comporte et le poids que pèse le symbole. Cela ne nous donne que plus de motivation et impose encore plus de travail.

« Le secret ? C’est le travail. »

L’Uniao de Leiria est actuellement second de la Serie B en III Liga. Quel regard portez-vous sur ce début de saison ?

Nous sommes bien placés, mais il faut garder les pieds sur terre. Le championnat est encore très long. Bien sûr, c’est important d’être bien placé en haut du classement mais nous n’avons joué que cinq matchs pour le moment, donc il faut garder la tête froide. Le secret de notre début de saison ? Ce n’en est pas un, c’est le travail. Je m’applique pour que les joueurs aient la même implication à l’entraînement et en match. Je veux qu’ils soient concentrés, qu’ils mettent de la qualité dans leur travail. On souhaite répondre présent dans l’adversité tout en essayant de trouver des solutions judicieuses et créatives. J’accorde également beaucoup d’importance à l’esprit de groupe, c’est très important.

Quelle est votre façon de travailler avec les joueurs ? 

Mes joueurs connaissent mes méthodes de travail. Je suis un coach qui aime rire lorsque le moment est opportun. Je pense qu’il y a un moment pour tout, lorsqu’on travaille, il faut être professionnel, sérieux et rigoureux. C’est important de donner du crédit aux joueurs, de les responsabiliser. Je suis toujours dans l’optique que les joueurs prennent du plaisir sur le terrain et lorsque je les vois s’arracher, dépasser leurs fonctions, en général, je me dis que je suis sur le bon chemin.

« La III Liga est très équilibrée »

La saison dernière, l’UD Leiria était proche de monter en II Liga. Malheureusement, l’équipe a été vaincue face à l’Estrela da Amadora lors d’un match décisif. Cette saison, quel sera l’objectif du club ?

Dans notre état d’esprit et dans notre façon de penser, la préoccupation est uniquement au prochain match. L’avenir de la prochaine rencontre, c’est sûr cela que nous nous concentrons. C’est notre chemin, match après match, les résultats, l’adversité, la lutte pour la victoire, toujours, sur n’importe quel terrain, contre n’importe quel adversaire. C’est ça notre objectif.

Que pensez-vous du nouveau format de la III Liga, que vous inaugurez cette saison ? 

C’était un pari fort de la Fédération Portugaise de Football qui recherchait plus d’exposition médiatique pour sa D3, avec des matchs plus intenses, avec plus de qualité. C’est aussi ce que recherchent les fans de football. Je trouve cette nouvelle compétition vraiment bien. Les Series A et B de la III Liga regorgent d’équipes de qualité et d’emblèmes historiques du football portugais (ndlr : le Vitoria Setubal, notamment). Le SCU Torreense est actuellement leader de notre poule, et c’est l’un des principaux concurrents et candidats pour la montée, mais la Serie B en présente beaucoup plus. C’est très équilibré.

Nous avons eu l’occasion de parler avec l’un de vos anciens adjoints au CD Mafra, Tiago Ferreira, qui vous décrit comme « une très bonne personne et un excellent entraîneur ». Qu’est-ce que cela vous évoque ? 

Cela fait forcément plaisir de recevoir des compliments de personnes qui ont croisé notre chemin dans le football, encore plus quand ça vient de collègues qui ont partagé avec nous les décisions. Je ne peux donc qu’être heureux de recevoir ces compliments. Je les retourne à Tiago qui a été important, au même titre que toute mon équipe technique au cours de ces années, dans ma progression personnelle et dans mon travail accompli au CD Mafra. Tiago est un as de l’entrainement et de l’observation du jeu, il a un regard clinique.

Nous tenons à remercier Filipe Cândido pour sa bienveillance et pour le temps qu’il a bien voulu nous accorder pour cet entretien.

Crédit photo : Record