Rui Costa s’explique longuement sur le départ d’Enzo Fernandez

Rui Costa

Ce jeudi, Rui Costa a décidé de s’exprimer sur de nombreux sujets chauds du club auprès de la chaîne Benfica TV. Le président du club de la capitale portugaise n’a visiblement pas apprécié le récent comportement d’Enzo Fernandez et a clairement réglé ses comptes avec le nouveau milieu de terrain de Chelsea.

L’heure des explications a sonné, ce jeudi, pour la direction du SL Benfica. Dans une interview exclusive de plus de cinquante minutes, Rui Costa a expliqué sa version du « dossier Enzo Fernandez » qui a bousculé le club pendant toute la période du mercato hivernal.

Selon l’ancien milieu de l’AC Milan et de la Fiorentina, la révélation du dernier mondial souhaitait absolument quitter le club portugais au plus vite pour rallier la capitale anglaise : « De notre côté, tout a été fait pour empêcher la vente d’avoir lieu. J’ai la conscience tranquille, car j’ai fait de mon mieux pour Benfica durant tout ce processus. Dès le premier jour, nous avons essayé de garder Enzo. Nous ne voulions pas le perdre en cours de saison, et j’ai dit que je ne le vendrais pas pour un montant inférieur à celui de sa clause libératoire. Nous avons tout essayé pour ne pas le vendre. Mais dès le début, Enzo ne voulait pas rester et il a montré cette volonté », a lancé Rui Costa.

Le président de Benfica avance qu’il a tout fait pour essayer de convaincre le milieu de terrain argentin, mais que l’appel de l’argent a été beaucoup trop fort. « On a tout essayé pour le garder, même une augmentation de salaire… Cette proposition a été faite pour qu’il reste. Mais l’offre que le joueur a reçu de la part de Chelsea était complètement irréalisable pour nous, nous n’étions même pas capable de proposer la moitié. On se rend compte que des clubs financièrement puissants ont la capacité d’attirer les joueurs d’une autre manière… Au Portugal, on a du mal à suivre ces propositions. J’étais joueur, qui suis-je pour ne pas m’en rendre compte ? Enzo est un joueur extraordinaire. Aurait-il perdu de la valeur à Benfica d’ici la fin de la saison ? Pas du tout. Nous avons tout essayé pour lui faire comprendre que cet été, il n’y aurait pas que Chelsea qui se présenterait. Nous n’avons jamais réussi à le convaincre », a ajouté le président du Benfica.

Rui Costa : « En tant que président et supporter, je ne voulais plus d’Enzo à Benfica »

Le point le plus évoqué pendant ce mois de janvier par les supporters du Benfica est le comportement jugé exécrable d’Enzo Fernandez envers l’institution. L’exemple le plus parlant est incontestablement le départ du joueur en Argentine pour fêter le nouvel an dans son pays d’origine, sans même prévenir le club portugais. Une étape qui est l’illustration parfaite du manque d’investissement récent du joueur à Benfica.

Selon Rui Costa, le champion du monde ne souhaitait clairement plus porter le maillot des Águias : « C’est un joueur qui, malgré tout, ne veut pas rester, ne montre pas d’engagement envers le club. Je dois gérer le club et moi, en tant que président et supporter, je ne voulais plus d’Enzo à Benfica. Enzo ne pouvait plus entrer dans le vestiaire. Ce que nous essayons de construire, c’est une équipe engagée pour le club et je ne voulais plus qu’Enzo porte le maillot de Benfica. Je ne vais pas pleurer sur un joueur qui ne veut pas représenter Benfica. Faites confiance aux joueurs que nous avons. C’est ma politique. En équipe première et dans les équipes jeunes, il n’y aura que des joueurs fiers d’être ici. »

Sportivement, ce départ est considéré comme un coup dur pour le leader de la Liga Bwin, encore engagé en Coupe du Portugal et en Ligue des Champions. Le président de Benfica Rui Costa a néanmoins souhaité rassurer les supporters en rappelant l’importance de l’aspect sportif dans son projet global. « Benfica essaie d’avoir un équilibre financier et sportif, mais en visant toujours la partie sportive. Je ne suis pas fou au point d’amener le club à la faillite financière. Nous savons quelles lignes nous devons suivre et le chemin à parcourir. Le projet sportif est toujours en avance sur la finance », a-t-il assuré.

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