Seleção : Roberto Martinez et la volonté de renforcer une base

La saison n’est pas totalement terminée. Si les championnats ont d’ores et déjà rendus leur verdict, avec notamment des sacres nationaux pour Ruben Dias, Bernardo Silva, João Cancelo ou encore Gonçalo Ramos, une dernière étape internationale s’apprête à débuter avant de laisser place à l’exercice 2023-2024. Une fenêtre primordiale, qui va laisser l’occasion à la Seleção de conforter la première place de son groupe de qualifications pour le prochain Euro. Durant les deux matchs que vont disputer les Portugais cette semaine, le nouveau sélectionneur Roberto Martinez devrait poursuivre sur son schéma initial, avec notamment une défense à trois joueurs.

Une liste calquée sur la précédente

Roberto Martinez ne va pas changer de ligne de conduite. Vainqueur par 4, puis 6 buts d’écart lors des deux premiers matchs de la compétition, le Catalan a semble-t-il apprécié les prouesses réalisées par ses joueurs. En effet, le nouvel homme fort de la Seleção a laissé plusieurs indications concernant sa volonté de conforter son système à trois défenseurs centraux, déjà appliqué un peu plus tôt dans la saison.

Pour preuve, l’ancien sélectionneur de la Belgique a une fois de plus sollicité pas moins de six joueurs évoluant au poste de défenseur central dans sa liste. Antonio Silva, Danilo Pereira, Gonçalo Inacio, Pepe, Ruben Dias, tous déjà convoqués par le passé, viennent s’ajouter au nouvel arrivant Toti Gomes dans cette liste relativement large d’hommes de charnière. Du déjà vu. Le 17 mars dernier, à l’occasion de sa première liste en tant que sélectionneur du Portugal, Roberto Martinez avait déjà opté pour ce choix peu commun. Non-convoqué cette fois-ci, Diogo Leite avait à l’époque été préféré à Toti Gomes de Wolverhampton.

Un système adapté à la Seleção ?

Réclamé par bon nombre d’observateurs de la Seleção, ce schéma de jeu très peu utilisé par le précédent sélectionneur pourrait apporter plusieurs bienfaits aux rangs portugais. D’une part, il favorise l’expression technique et la participation aux schémas de passes de la part des défenseurs centraux portugais, reconnus comme des références sur ces caractéristiques. En effet, des joueurs comme Ruben Dias, Danilo Pereira, Antonio Silva ou encore Gonçalo Inacio disposent tous d’une aisance technique suffisante pour apporter une réelle contribution au développement des actions offensives.

De plus, l’alignement des trois défenseurs centraux offre également plus de champ aux joueurs de couloir pour s’exprimer en zone adverse. Si leur apport en Seleção a parfois été discuté, João Cancelo, Raphäel Guerreiro ou encore Nuno Mendes semblent nettement plus à l’aise lorsqu’il s’agit d’évoluer un cran plus haut sur le terrain. Ces positions avancées des latéraux laisse également la possibilité aux joueurs offensifs de se rapprocher des positions axiales. Des dynamiques que João Félix, Bernardo Silva ou encore Diogo Jota affectionnent tout particulièrement.

Le doute subsiste en attaque

Dix buts marqués en deux matchs, et pourtant. Paradoxalement, c’est bien le secteur offensif portugais qui interroge, à quelques jours du retour de la Seleção sur les prés. Si Roberto Martinez semblait s’être satisfait du trio formé par João Félix, Cristiano Ronaldo et Bernardo Silva, qu’il a notamment aligné à deux reprises en autant de rencontres à la tête du Portugal, des modifications pourraient avoir lieu dans les prochains jours.

Auteur d’une nouvelle saison réussie avec pas moins de 16 buts et 15 passes décisives au compteur, Rafael Leão semble plus que jamais difficile à laisser sur le banc. Un statut partagé par Diogo Jota, définitivement remis de sa blessure au mollet qui l’a empêché de s’exprimer durant une partie de la saison en cours. Dans les rangs de Liverpool, le Portugais est revenu à un très bon niveau et a marqué 7 buts lors des 9 dernières journées de Premier League, ce qui va inévitablement lui permettre de réintégrer l’équation en Seleção.

Des problèmes de riche : voilà ce à quoi est exposé Roberto Martinez pour sa deuxième apparition sur le banc du Portugal. Face à la Bosnie-Herzégovine (17/06) puis contre l’Islande (20/06), le sélectionneur aura donc l’occasion d’avancer encore un peu plus dans sa réflexion, à un peu moins d’un an d’une potentielle participation à l’Euro 2024.

Crédit photo : IconSport

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