Connu pour avoir été l’adjoint d’entraîneurs prestigieux au cours des dernières saisons, João Sacramento a désormais décidé de se lancer dans le grand bain : il dirigera pour la première fois une équipe professionnelle en tant qu’entraîneur principal, du côté de l’Autriche.
Des années d’apprentissage au plus haut niveau
Considéré comme l’un des adjoints les plus reconnus de ces dernières années, Sacramento n’a pourtant pas suivi une trajectoire classique. Contrairement à la majorité de ses confrères, il n’a jamais été joueur professionnel. Malgré cette particularité, assez rare dans le milieu, le Portugais a su se rendre indispensable dans tous les projets auxquels il a pris part.
C’est au Pays de Galles, loin de ses racines portugaises, qu’il fait ses premiers pas comme entraîneur adjoint, chez les U15 du Cardiff City FC. Pendant deux saisons, il se distingue par sa rigueur et parvient à intégrer le staff de l’équipe nationale galloise en tant qu’observateur des adversaire et de sa propre équipe. Présent jusqu’en 2013 aux côtés des Dragons, son travail commence à faire écho au-delà des frontières. Le technicien madeirense Leonardo Jardim l’intègre alors à son staff à l’AS Monaco, où les ambitions sont tout autres.
Sur le Rocher, il participe à une période faste, marquée par des qualifications régulières en Ligue des Champions et un titre de champion de France lors de la saison 2016-2017. Après trois saisons et demie en principauté, Sacramento accepte un rôle plus important au LOSC, en devenant adjoint principal. Là, il connaît toutes les situations possibles, comme le confit Fernando Da Cruz, ancien coordinateur technique du club, à Trivela.fr : « Dans un contexte particulier (la succession de Bielsa), j’ai trouvé quelqu’un d’organisé, rigoureux et très professionnel. Ce qui me frappait, c’est qu’il était constamment en alerte et soucieux du moindre détail. »
Le duo Christophe Galtier – João Sacramento remet le LOSC sur le bon chemin. Leur travail est remarquable. Finalement, Sacramento cède à l’appel du Special One, José Mourinho, qui l’intègre à son staff technique à Tottenham. Il devient alors le bras droit du célèbre technicien portugais, et découvre l’exigence du très haut niveau en Premier League, puis en Serie A avec l’AS Roma. Il contribue d’ailleurs au premier titre européen des Giallorossi depuis 20 ans, en remportant la Ligue Europa Conférence.
Après trois saisons passées aux côtés de l’un des plus grands entraîneurs de l’histoire, Sacramento retrouve son ancien complice Christophe Galtier au Qatar, au sein du club d’Al-Duhail.
Un défi pour bousculer la hiérarchie
Souvent pressenti pour prendre les rênes d’un club de Ligue 1, João Sacramento a finalement choisi de s’engager en Autriche, où il devient l’entraîneur principal du LASK Linz. Un choix que Fernando Da Cruz juge pertinent :
« Je pense que c’est un choix réfléchi. Le championnat autrichien est idéal pour lancer une carrière d’entraîneur. Plusieurs coachs sont passés par là avant de rejoindre l’Angleterre ou l’Allemagne. João est jeune, mais il construit sa carrière intelligemment, avec des expériences riches en tant qu’adjoint. Maintenant, il va pouvoir formaliser ses idées. Et ensuite, viser un club des cinq grands championnats. »
Très confiant quant aux qualités de son ancien collègue, Da Cruz poursuit : « Pour moi, il coche toutes les cases. Il a de l’expérience, a côtoyé de grands joueurs et disputé de grandes compétitions. C’est un gros travailleur, très fort tactiquement. Je pense qu’il sera reconnu comme un “leader de compétences”. Humainement, c’est quelqu’un de juste et honnête, ce que les joueurs apprécient. Sa réussite dépendra de son environnement : quels seront les objectifs fixés ? Va-t-on lui laisser le temps de travailler ? Pour le reste, je n’ai aucune inquiétude. »
À 36 ans, João Sacramento entame donc une nouvelle aventure, avec un rôle désormais central. Attendu au tournant, il devra confirmer tout le potentiel entrevu au fil de ses expériences passées. Reste à savoir s’il saura répondre aux attentes du club autrichien, et s’imposer, cette fois, en tant que numéro un.
Grand amateur de football en général mais surtout de football portugais, Alexis a été baigné dans cette ferveur lusitanienne tout au long de sa jeunesse, entre rires, joie et tristesse. Attiré par le beau jeu et les nouveaux talents, il observe attentivement les différents championnats nationaux : de la Liga Bwin à la III Liga.
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