Renato Sanches n’a que 28 ans, mais son parcours ressemble déjà à un roman compliqué, ponctué d’éclairs de génie, de promesses inachevées et d’un combat permanent contre son propre corps. Depuis cet été, c’est en Grèce qu’il tente une nouvelle résurrection, sous le maillot du Panathinaïkos. Un choix loin des projecteurs, mais mûri comme une dernière tentative de retrouver la lumière qu’il avait allumée trop tôt, trop fort, à l’Euro 2016.
L’espoir retrouvé en Grèce… puis la malédiction qui frappe encore
Son arrivée à Athènes ressemblait à un nouveau départ. Aux côtés de son ancien entraîneur et compatriote Rui Vitória, Renato avait enfin retrouvé un statut qu’il avait longtemps perdu : celui de titulaire naturel. Dynamique, influent, impliqué, il avait enchaîné six rencontres et délivré une passe décisive, rappelant par instants le joueur explosif que l’Europe admirait jadis.
Mais comme souvent, l’élan a été brisé par une nouvelle alerte physique. Lors du match de Superliga grecque contre l’Atromitos, le milieu portugais a dû sortir à la 38e minute, ressentant une douleur au biceps fémoral. Une blessure musculaire légère, selon les médias locaux, mais une de plus dans une carrière devenue un labyrinthe médical. Renato sera écarté une dizaine de jours, manquant ensuite la rencontre face à l’Aris.
Une pause forcée de plus, au moment où il semblait enfin prendre de la vitesse. Une routine devenue familière : relancer, briller, s’arrêter, souffler, recommencer. Un cycle sans fin.
De Paris à Rome, de Lisbonne à Athènes : les étapes d’un renouveau sans cesse repoussé
Avant son exil grec, Renato Sanches avait tenté de se reconstruire dans trois contextes très différents, sans jamais parvenir à stabiliser son niveau. Au PSG, sa progression s’est dissoute dans l’ombre d’un effectif surchargé. À la Roma, il n’a jamais vraiment existé, miné par de nouveaux problèmes physiques. Même son retour au Benfica, censé être un retour aux sources, a été marqué par une saison 2024/2025 trop souvent passée en tribune ou en salle de soins.
Chaque fois, l’histoire semble la même : l’envie, le potentiel, les flashes de génie… puis la déchirure, la douleur, l’arrêt brutal. Renato Sanches n’a jamais manqué de talent. Il lui manque simplement de continuité, ce fil rouge que ses muscles refusent de lui offrir.
Et pourtant, malgré tout, il continue d’essayer. Le Panathinaïkos représente aujourd’hui bien plus qu’un club : c’est la possibilité d’un nouveau chapitre, peut-être la dernière tentative d’un joueur qui refuse d’abandonner ce qu’il a été, et ce qu’il peut encore devenir. Renato Sanches avance, encore et toujours, entre espoir et fragilité. La Grèce pourrait être le théâtre d’une reconstruction tardive. Mais une fois encore, c’est son corps qui décidera s’il peut, enfin, réécrire son histoire.
Alexandre Ribeiro a lancé le site Trivela.fr en 2019 et le dirige aujourd’hui aux côtés de ses collaborateurs. Passionné par le football portugais dans son ensemble, et notamment par l’équipe nationale portugaise, c’est avec toute son énergie et son implication qu’il fait vivre ce média de façon quotidienne.




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