Entretien – José Pedro : « Jorge Jesus m’a presque tout appris »

José Pedro

En exclusivité pour Trivela, l’ancien milieu de terrain de Belenenses, et plus récemment entraîneur adjoint de Silas au Sporting, José Pedro, est revenu sur plusieurs points de sa carrière atypique.

Il a d’abord fait les beaux jours de Belenenses en tant que joueur – et capitaine – dans les années 2000, avant de prendre part aux projets du club lisboète en tant qu’entraîneur adjoint de Jorge Silas en 2018. En début de saison, c’est avec le statut de légende de Belenenses que José Pedro quitte le club de Belém, pour tenter l’aventure au Sporting, toujours en tant qu’adjoint de Silas. Mais dans un contexte délicat, l’aventure ne va pas se passer comme prévue pour «  » Pedro, qui nous raconte son parcours, en exclusivité pour Trivela.

Sa carrière de joueur, ses expériences avec Carlos Carvalhal et Jorge Jesus à Belenenses, son passage de joueur à entraîneur, la scission de Belenenses, son échec au Sporting, le départ de Bruno Fernandes, son avenir avec Silas José Pedro s’est totalement livré à nos équipes.

Bonjour José Pedro. Tout d’abord, merci de nous accorder du temps pour revenir sur ta carrière. Tu as débuté celle-ci en 2ème divison, au Barreirense, c’est ça ?

Oui, j’ai passé cinq ans au Barreirense. Déjà là, c’était difficile. Quand je suis arrivé en seniors à 19 ans, je me confrontais à des joueurs qui avaient 30 ans et toute une carrière derrière eux. Il y avait une barrière, un respect qu’ils imposaient eux-mêmes. C’était fait de manière naturelle. C’était différent, par rapport à ce qu’il se passe aujourd’hui.

Et après, direction Boavista ?

Exact. Je passe donc cinq années à Barreiro, et j’arrive à Boavista au début de la saison 2002-2003, dans un groupe de très haut niveau qui avait été champion du Portugal deux ans auparavant. C’est toujours difficile pour un jeune joueur d’intégrer un groupe comme celui-là. J’ai tout de même pu disputer trois matchs, durant lesquels je me suis senti plutôt bien, je ne pense pas avoir mal joué. Même la presse avait apprécié mes matchs. J’ai cependant été prêté au mois de janvier 2002.

Tu es donc ensuite prêté au Vitoria de Setùbal ?

Non, pas tout de suite. J’ai d’abord été prêté au AD Ovarense. Ce fut une superbe année, durant laquelle on a battu le record de points du club en championnat avec, au bout, une belle quatrième place. J’avais faim de football après une demi-saison sans jouer au Boavista. Et c’est ensuite que j’ai été prêté au Vitoria, en deuxième division.

Pour toi qui as grandi à Setubal, c’est donc un retour à la maison ?

Oui et non, j’avais joué dans deux petits clubs de la ville jusqu’à mes 12 ans, mais je n’avais jamais eu l’opportunité de jouer au Vitoria de Setùbal. J’avais l’objectif d’aider le club à monter en première division tout en montrant mes qualités. Là-bas, j’ai connu des débuts difficiles, mais à partir de la neuvième journée, j’ai commencé à mieux jouer. Cette saison-là, j’ai marqué huit buts et on est montés dans l’élite. C’était vraiment une année exceptionnelle.

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José Pedro : « J’ai menacé le club de ne pas jouer pendant deux saisons »

Nous sommes donc en 2004, et là, tu arrives au Belenenses. Comment s’est passé ce transfert ?

Carlos Carvalhal, qui avait été mon coach à Setubal, était parti au Belenenses et m’avait dit qu’il voulait m’avoir dans sa nouvelle équipe. Mais à l’époque, il n’y avait pas de contact entre les deux clubs, il a donc fallu bien s’organiser.

Il me restait encore deux ans de contrat à Boavista. Et même si c’était bien d’arriver dans un tel club, les conditions de vie qu’ils m’ont données n’étaient pas les meilleures, surtout avec la naissance de mon fils. Je voulais partir à tout prix, et j’ai été jusqu’à menacer le club de ne pas jouer pendant les deux années suivantes s’ils ne me laissaient pas partir. C’est à partir de là qu’on a fini par trouver un accord pour résilier mon contrat. Dans l’accord, il était tout de même stipulé que le prochain club qui allait m’accueillir devait payer des indemnités, et c’est ce que Belenenses a fait.

Tu as donc une relation particulière avec Carlos Carvalhal. Qu’est-ce qu’il t’a apporté, que ce soit sur ou en-dehors du terrain ?

Carlos m’a beaucoup apporté. Depuis que j’entraîne, j’ai beaucoup utilisé son 4-3-3, avec des principes de jeu similaires aux siens, notamment dans le pressing et dans le positionnement des milieux de terrain. C’est également avec lui que j’ai appris les bases de la périodisation tactique. Carvalhal m’a donné de la matière. Certaines choses que faisait Carvalhal, je les reproduis encore aujourd’hui.

José Pedro : « Jorge Jesus m’a presque tout appris, notamment sur le plan tactique »

A Belenenses, tu as connu Carlos Carvalhal en tant qu’entraîneur, mais également Jorge Jesus. Peux-tu nous en parler ?

On a fait la première saison avec Carvalhal, et après les neuf premières journées de la deuxième saison, il a été remplacé par José Couceiro. À la fin de la saison, nous devions être relégués mais à cause d’une sanction administrative, à savoir le fameux « Caso Mateus » en 2006, c’est Gil Vicente qui a dû descendre, et nous avions pu rester en Primeira Liga. C’est dans ce contexte qu’est arrivé Jorge Jesus, au début de ma 3ème année à Belenenses.

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On arrive donc en 2006/2007, saison où tu es désigné comme le quatrième meilleur joueur du championnat. On est d’accord pour dire que c’est la meilleure saison de ta carrière ?

Oui et non. Je pense que la saison que j’ai faite avec le Vitoria en 2ème division était dans les mêmes standards, c’est seulement la visibilité qui était moins importante. Mais bon, c’est vrai qu’avec Jorge Jesus, on a atteint la finale de la coupe et la cinquième place du championnat. Ces deux saisons-là, avec lui, représentent sûrement l’apogée de ma carrière.

Il y a-t-il des différences entre Carlos Carvalhal et Jorge Jesus au niveau du coaching ?

Si Carvalhal m’a appris un peu de la science du football, Jesus m’a presque tout appris, notamment sur le plan tactique. Ce que je suis en tant qu’entraineur aujourd’hui, notamment sur l’aspect défensif du jeu, c’est en grande partie à Jorge Jesus que je le dois. Sur le terrain il m’a aussi beaucoup aidé. Par son travail tactique avec chaque joueur, sa manière de voir le jeu … il a été un véritable exemple.

Tu étais son milieu de terrain, et on sait l’importance que représente ce poste dans les équipes de Jorge Jesus. Est-ce, selon toi, le secteur de jeu le plus important de ses dispositifs ?

Pour lui, le plus important c’est sa ligne défensive et son milieu de terrain défensif. C’est là-dessus qu’il consacre le plus de temps à l’entraînement. Devant, tu vas retrouver des joueurs plus créatifs, et c’est pas ce qui le préoccupe. Il n’est pas du genre à intervenir énormément sur le plan offensif. Jorge Jesus, il va te donner des idées de placement en fonction des différentes situations, mais après, c’est surtout la créativité des joueurs qui rentrent en compte. Il va davantage se préoccuper du positionnement de sa ligne défensive et de sa couverture. Là-dessus il est intransigeant. Pour lui, un petit mètre peut faire toute la différence.

Depuis son passage à Belenenses, Jorge Jesus a eu le succès qu’on connait tous. As-tu été surpris de le voir réussir à ce point ?

Pas du tout. Déjà à l’époque, on se disait que s’il n’arrivait pas sur le banc d’un des « trois grands » (cf. Benfica/Porto/Sporting), ce serait uniquement parce que les gens connaissent son caractère.

En parlant de son caractère, il parait que Jorge Jesus était particulièrement exigeant, y compris avec les tireurs de penaltys. Tu te souviens ?

Oui je me souviens bien (rires). On jouait face au Vitoria de Setùbal, au Restelo (cf. stade de Belenenses). On gagnait 3-0 à la 70e minute, le match était déjà plié. Roncatto, qui venait d’entrer en jeu, a obtenu un penalty. A l’époque, c’était moi qui avais été désigné pour les tirer. Roncatto s’empare alors du ballon, et me demande si je pouvais lui laisser cette opportunité de marquer et évidemment, je lui ai répondu : « Bien sûr, tu es attaquant, tu as besoin de marquer des buts, alors vas-y. » Je me suis dit que c’était tranquille, étant donné que le match était plié. Et là, Amaral, notre latéral droit, vient près de moi et me dit « Zé, le coach t’appelle » et moi je lui réponds « Ne t’inquiète pas, je sais ce qu’il veut, laisse tomber. » Mais le coach devenait tellement insistant que j’ai été obligé de me retourner vers lui pour l’écouter. Et quand je me suis retourné, j’ai vu Jorge Jesus totalement histérique, comme s’il était possédé, qui criait « Zé, c’est toi qui dois le tirer ! Zé, c’est toi qui dois le tirer ! » avec les bras en l’air. En voyant ça, Roncatto a fini par renoncer à tirer le penalty. Ça a été l’un des épisodes les plus fous que j’ai vécu avec le coach Jesus.

José Pedro : « La scission entre la SAD et le club à Belenenses ? C’était difficile, on jouait dans un stade vide, on était à l’extérieur à chaque match »

Tu es réputé pour avoir marqué de jolis buts sous le maillot de Belenenses, avec notamment des belles frappes de loin. Si tu devais choisir un seul but dans ta carrière, ça serait lequel ?

En tant que milieu, j’ai marqué quelques buts, et j’avoue que c’était souvent des tirs lointains. Mais je me souviens d’un but en particulier, face à Boavista. C’était peu de temps après avoir quitté le club, ce but avait un sentiment spécial. Après, j’en ai marqué d’autres contre le Sporting, Porto ou Benfica que je n’oublierai jamais.

Silas et toi ont été les joueurs emblématiques des années 2000 de Belenenses. Lorsque la SAD et le club se séparent, il se trouve que vous êtes à la tête de l’équipe. Comment avez-vous vécu cette situation ?

Je pense que pour l’histoire du club, il n’y aurait pas pu avoir meilleure équipe technique pour faire ce changement du Restelo au Jamor. Les joueurs les plus emblématiques de ces dernières années étaient les entraîneurs principaux du club. C’était mauvais, on ne peut pas dire que ce changement était bon. Mais, cette équipe technique, menée par Silas et avec Pedro Alves, notre entraîneur de gardiens qui a été au club pendant plus de 20 ans, a été très importante pour gérer cette transition compliquée.

Qu’est ce qui a changé après cet épisode ?

Logiquement, peu de supporters ont suivi la SAD. C’était difficile, on jouait dans un stade vide, on était à l’extérieur à chaque match, notamment parce que le Jamor porte l’étiquette du « stade de la finale de la coupe ». Mais il y avait de la qualité dans cette équipe, avec notamment Fredy, Lica, Nuno Coelho et Diogo Viana qui est parti à Braga depuis. Le groupe était vraiment bon. Dés le début de la pré-saison, notre discours a été de se concentrer sur ce qu’on pouvait contrôler et de ne pas faire attention aux événements extérieurs.

José Pedro : « Je crois qu’à l’avenir, les systèmes à trois défenseurs seront les systèmes dominants »

Après ta carrière de joueur, tu es donc devenu entraîneur. D’abord entraîneur principal au GD Alcochetense, puis adjoint à Belenenses, et au Sporting. Au niveau de ton attitude, tu t’es inspiré de l’un de tes anciens coachs ?

Jorge Jesus m’a inspiré sur plusieurs points, mais pas au niveau de l’attitude. Je suis très naturel par rapport à ça. Parfois je surprends les gens parce qu’ils ne s’attendent pas à ce que je vais dire ou faire, mais le plus important pour un coach, c’est de faire passer son idée. Par exemple, au Belenenses, on a voulu faire jouer l’équipe avec une ligne défensive à trois joueurs. Il est donc important que les joueurs comprennent ce qu’on leur demande dans une ligne de trois, parce que c’est très différent pour eux. Au Belenenses, l’équipe était extraordinaire, mais les défenseurs avaient du mal à porter le ballon. Après tout, c’est pour ça qu’ils sont en défense, sinon ils auraient été milieux ou attaquants (rires). Nos défenseurs ont tout de même fini par avoir confiance et ça a plutôt bien fonctionné. Au Sporting, on a essayé de jouer à trois défenseurs à plusieurs reprises mais on n’y est pas arrivés.

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On a vu que la défense à trois était un élément important de ton modèle de jeu. Penses-tu que c’est le système qui va dominer le football pendant les prochaines années ?

Il faut bien connaitre ce système pour l’utiliser, on ne peut pas le lancer n’importe comment (rires) ! Mais il faut surtout penser aux dynamiques que l’on va apporter au système, au modèle de jeu, à la dynamique défensive. Ce système va encore être décortiqué, analysé, amélioré, et je crois qu’effectivement, dans les prochaines années, ce sera le système dominant. C’est vraiment dommage qu’on n’ait pas réussi à bien le mettre en place au Sporting.

José Pedro : « Au Sporting, l’équipe n’a pas vraiment cru en notre projet »

Et comment expliquer cet échec, au Sporting ?

Si on n’est pas arrivés à jouer à trois défenseurs centraux au Sporting, c’est parce que l’équipe n’a pas vraiment cru en ce projet. On a du repasser à un système où les joueurs étaient plus à l’aise comme le 4-3-3 ou le 4-2-3-1. On a été contraints de s’adapter aux idées que les joueurs étaient prêts à défendre sur le terrain. C’est important pour un entraîneur d’avoir bonne connaissance de tous les systèmes et de ce qu’ils impliquent pour garder un équilibre entre la défense, le milieu et l’attaque. Tu peux avoir une philosophie, mais aussi être capable de t’adapter, surtout lorsque tu arrives en plein milieu de la saison et que tu n’as pas vraiment eu le choix au niveau des joueurs. Mais le plus important reste de savoir véhiculer ton idée dans le groupe.

Avec le Belenenses, vous utilisiez des latéraux actifs sur toute la longueur du terrain, ce qui demande une énorme préparation physique. Au Sporting, les joueurs ne semblaient pas faire ces efforts-là. Tu penses qu’ils n’étaient simplement pas prêts physiquement ?

Lorsqu’on a quitté Belenenses, on a analysé notre travail et nous nous sommes remis en question. On s’est justement dit que notre principal souci était le travail physique et le fait que les joueurs ne soient pas suffisamment prêts physiquement. Au Sporting, l’équipe était prête. On a d’ailleurs gardé le préparateur physique du club. Je pense vraiment que l’équipe n’était pas réceptive au changement, notamment au niveau du dispositif qu’on avait amené de notre ancien club et avec lequel on avait eu un certain succès. On s’est dit naturellement qu’avec de meilleurs joueurs, on ne pourrait que mieux jouer. Mais malheureusement, ce n’est pas ce qu’il s’est passé.

José Pedro : « La perte de Bruno Fernandes a été la pire chose qui pouvait nous arriver »

Pourquoi l’arrivée de Sporar n’a-t-elle pas relancé la dynamique ? C’était déjà trop tard ?

Quand Sporar arrive, c’était aussi pour donner de la concurrence à Luiz Phellype. Mais quelques jours après la signature de Sporar, Phellype se blesse gravement (cf. rupture des ligaments) et on se retrouve avec, de nouveau, un seul attaquant sans concurrence. Malgré la présence du jeune Pedro Mendes, on doit s’attendre, au Sporting, à une concurrence plus élevée. De toute façon, la perte de Bruno Fernandes (cf. transféré à Manchester United en janvier 2020) a été la pire chose qui pouvait nous arriver. Bruno est milieu, attaquant, défenseur, il sait tout faire. C’est peut-être le meilleur joueur qui jouait au Portugal cette année. Et quand on perd ce joueur, et qu’on ne recrute personne pour le remplacer, la perte en qualité est immense. La défense à trois a encore moins fonctionné, et on a obligatoirement dû jouer avec quatre défenseurs, avec Battaglia et Wendel en milieu défensifs et avec Vietto devant eux. On a aussi donné un peu plus de temps de jeu à Jovane et à Plata. Ensuite on a eu de bons résultats à domicile, on a perdu uniquement face à Porto et au Benfica, mais à l’extérieur on montrait plus de difficultés, et tout le monde sait qu’au Sporting il faut gagner tout le temps, à domicile, à l’extérieur, hier, aujourd’hui et demain. Ce n’était donc pas suffisant.

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C’est à ce moment-là que l’équipe technique a pensé à partir ?

En début de saison nous nous sommes directement fait sortir de la Coupe du Portugal par Alverca. Au mois de janvier, nous avons perdu en demi-finale de la Coupe de la Ligue contre Braga, et ensuite vient la défaite face à Istanbul en Europa League, sachant qu’on était hors de la course pour le titre de Liga NOS et qu’il ne nous restait pas grand-chose à jouer en championnat. En tant qu’équipe technique, on s’est demandé si ça valait la peine de continuer. Nous savions que nous ne resterions pas la saison suivante, et après le match d’Europa League, nous avons décidé, en accord avec la direction, que le match contre Famalicão serait notre dernier.

José Pedro : « Il y a beaucoup de potentiel chez les jeunes au Sporting, mais il faut surtout une bonne structure pour leur permettre d’être dans les meilleures conditions »

On a parlé des soucis que vous avez eu au Sporting, mais vous avez apporté aussi de bonnes choses, notamment au niveau de la jeunesse. Vous avez fait de Luis Maximiano le gardien titulaire. C’était une évidence ?

Quand on arrive, Renan est le premier gardien et Max est le gardien de rotation, qui jouait en coupe. Malgré la défaite face à Alverca durant laquelle il était titulaire, Max montrait déjà de belles choses. Ensuite, Renan se blesse et naturellement, Max passe titulaire. On l’a vu très motivé à l’entrainement, et dans les matchs, il nous a toujours donné des garanties. Sa présence ne rendait pas l’équipe plus faible, et il était important pour nous de miser sur la formation car c’est aussi l’ADN du Sporting. Vu que nous ne jouions plus grand chose en championnat, on a évidemment voulu lui donner des minutes parce que le potentiel était là.

Quelles sont, pour toi, ses qualités et ses défauts ?

Il a évidemment des points à améliorer, c’est normal, il n’a que 21 ans. Il doit progresser dans son jeu au pied et dans sa communication. Cependant, il est très bon sur sa ligne, très rapide, très souple, il n’a pas peur de sortir en un contre un et il a énormément d’ambition. Quand l’équipe joue haut, il sait se positionner. Il faut aussi donner du crédit au travail de l’entraîneur des gardiens Pedro Alves, qui a su le mettre dans les bonnes dispositions.

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Vu que nous parlons des jeunes joueurs du club, quels sont les jeunes du Sporting qui peuvent, selon toi, devenir de très bons joueurs ?

Beaucoup de gens ne l’aiment pas, mais Doumbia a été très bon et très important dés notre arrivée, notamment dans la stabilité défensive. Il n’a que 22 ans et a surtout besoin de confiance pour jouer plus vers l’avant. Plata a aussi beaucoup de potentiel, mais il lui faut de la stabilité et le fait d’être loin de sa famille est difficile pour lui. Ce sont des choses à prendre en compte. Il y a beaucoup de potentiel au Sporting, mais il faut surtout une bonne structure qui peut permettre aux jeunes joueurs d’être dans les meilleures conditions pour s’adapter au football professionnel. A voir avec la création de l’équipe B. Nous n’avons pas eu les conditions ni la structure pour le faire. C’était mal organisé.

José Pedro : « On est à l’écoute de toutes propositions »

A l’avenir, tu souhaites continuer dans l’équipe technique de Silas ?

Oui, notre idée c’est de continuer ensemble. Nous avons connu des situations difficiles, que ce soit au Belenenses avec la séparation de la SAD et du club, ou au Sporting où ça a été une situation précaire dés le début. Nous voulons prendre notre temps et essayer de terminer notre niveau 4 (cf. diplôme d’entraîneur). Surtout au vu de la situation avec le Covid-19, on ne sait pas trop où on en est. Ceci dit, on est à l’écoute de toutes propositions.

Ces dernières semaines, il y a d’ailleurs eu une rumeur vous liant au Fenerbahçe, en Turquie. Est-ce une piste sérieuse ?

On a vu ça, Silas l’a envoyé sur notre groupe, mais on l’a découvert en même temps que vous. On est un nom parmi plusieurs autres j’imagine. Il n’y a rien de concret. C’est toujours flatteur, mais pour le moment, nous n’avons pas de contacts concrets avec eux.

Crédit photo : IconSport