En cette première partie de saison, les joueurs actuellement prêtés par Benfica comme Florentino Luis, Jota ou Tomas Tavares peinent à se faire une place dans leurs clubs d’accueil.
Ce mercredi, Belenenses SAD annonçait la fin du contrat de prêt du jeune Pedro Alvaro, de Benfica, sans lui avoir donné la moindre occasion de porter le maillot de l’équipe première depuis son arrivée cet été. Une situation qui n’est, à priori, pas si singulière que ça si on établi un premier bilan concernant le temps de jeu des joueurs actuellement prêtés par le club lisboète.
Un temps de jeu très faible
En janvier dernier, Gedson Fernandes avait quelque peu initié une vague de prêts chez les jeunes joueurs du centre de formation de Benfica, en rejoignant les Spurs de Tottenham pour un an et demi. Et après six premiers mois déjà très pauvres en terme de temps de jeu, l’international portugais réalise, pour le moment, une première partie de saison quasi-blanche, avec 63 minutes d’EFL Cup à son actif. Hors des plans de son entraîneur et compatriote José Mourinho, Gedson Fernandes pourrait même rompre son contrat cet hiver, et rentrer à Lisbonne plus tôt que prévu.
Le constat est sensiblement le même pour Florentino Luis, parti chercher du temps de jeu du côté de Monaco cet été. Avec seulement deux titularisations en Ligue 1 depuis le début de la saison, l’international espoir portugais n’a, pour le moment, pas répondu aux attentes placées en lui, et ne fait d’ailleurs plus partie des convocations de son entraineur Niko Kovač depuis quelques semaines.
Bloqués par le recrutement XXL de Benfica lors du dernier mercato estival, Tomas Tavares et Jota ont, quant a eux, fait le choix de l’Espagne, en s’engageant respectivement à Alaves et à Valladolid. Pour l’heure, le premier cité n’a disputé que 32 minutes sur les pelouses de Liga cette saison, tandis que le second n’a connu qu’une seule titularisation dans l’élite du football espagnol.
Jorge Jesus agacé par la situation
Et l’entraîneur de Benfica Jorge Jesus, que beaucoup jugent comme étant le principal responsable de cette fuite des talents du centre de formation, a montré son désarroi la semaine dernière, vis-à-vis de la situation de ces jeunes joueurs. “Florentino, Jota, Tomas Tavares et l’autre jeune qui est parti à Moreirense (David Tavares) sont partis pour avoir du temps de jeu et ne jouent pas. Pour leur évolution et pour le club, ce n’est pas positif, a-t-il lancé en conférence de presse avant d’ajouter : S’ils ne jouent pas dans ces équipes, pour moi, il vaudrait mieux revenir à Benfica. Ils ont plus à apprendre ici.”
Une situation logique et prévisible ?
A quoi fallait-t-il s’attendre cet été, en voyant les meilleurs jeunes du centre de formation de Benfica quitter leur cocon pour s’aguerrir aux quatre coins de l’Europe sous la forme de prêts sans option d’achat (à l’exception de Tiago Dantas, qui devrait voir son option levée par le Bayern) ? Dans un contexte économique où la très grande majorité des clubs doivent vendre avant d’acheter, il est donc plutôt logique que les équipes d’accueil comme Alaves, Monaco ou le Real Valladolid, ne considèrent ces jeunes prêtés uniquement comme des joueurs de complément, venus faire le nombre dans un effectif composé de joueurs potentiellement revendables.
En effet, il serait surprenant de voir Florentino Luis, qui devrait retourner à Benfica dans quelques mois, passer devant un joueur comme Aurélien Tchouameni (20 ans) dans l’entrejeu monégasque, étant donné le potentiel économique extrêmement intéressant que détient ce dernier, dont la valeur marchande est estimée à 16 millions d’euros par Transfermarkt. De même pour le Deportivo Alavés, qui, avec Ximo Navarro et Martin Aguirregabiria, compte déjà deux joueurs sous contrat au poste de latéral droit, qui passent forcément devant la troisième et dernière option qu’est Tomas Tavares.
Et si, dans ce contexte économique, dans lequel valoriser ses propres actifs s’avère bien plus efficace que de mettre en avant ceux des autres, Benfica avait tout intérêt à rapatrier ses jeunes espoirs pour enfin miser sur eux ?
Crédit photo : IconSport
Alexandre Ribeiro a lancé le site Trivela.fr en 2019 et le dirige aujourd’hui aux côtés de ses collaborateurs. Passionné par le football portugais dans son ensemble, et notamment par l’équipe nationale portugaise, c’est avec toute son énergie et son implication qu’il fait vivre ce média de façon quotidienne.