Seleção : Entre doutes et révélations à trois petits mois de l’Euro

Malgré un bon départ lors de ces éliminatoires de la Coupe du Monde, notamment sur le plan comptable, plusieurs joueurs de la Seleção ne se sont pas montrés à leur avantage ces derniers jours. D’autres, se sont révélés.

C’est une fenêtre internationale particulière qu’a connu la Seleção. Privée de plusieurs cadres, comme Pepe, Rui Patricio et Raphaël Guerreiro, l’équipe nationale portugaise a dû se plier à un format inédit en disputant les trois premiers matchs des éliminatoires de la Coupe du Monde dès ce mois de mars. Et si pour Fernando Santos et les siens, il était essentiel de partir du bon pied dans cette compétition en enchaînant les premières victoires, l’intérêt était également de valider quelques acquis à quelques mois de la compétition internationale phare du continent européen.

Et malheureusement, on ne peut pas dire que tous ces acquis aient été validés par les internationaux portugais. Loin d’être rassurants, Cristiano Ronaldo et ses coéquipiers ont eu des difficultés à s’imposer à Turin, contre la modeste équipe d’Azerbaïdjan (1-0). Trois petits jours plus tard, les Portugais sont passés à côté d’un deuxième succès de rang en concédant un nul décevant en Serbie, malgré un avantage au score conséquent à la mi-temps (2-2). Enfin, les hommes de Fernando Santos ont bouclé cette fenêtre internationale avec une seconde victoire, toujours aussi poussive, contre le Luxembourg ce mardi soir (1-3). Durant ces trois rencontres, des internationaux portugais ont, semble-t-il, marqué des points, pendant que d’autres ont vu leur place remise en question.

Diogo Jota, grand gagnant de ce rassemblement

Il n’a pas toujours été en réussite dans le jeu, mais quelle efficacité ! Auteur d’un précieux doublé en Serbie et du but de l’égalisation trois jours plus tard au Luxembourg, Diogo Jota a très clairement marqué des points aux yeux de Fernando Santos. En plus de s’être mis en confiance après une blessure relativement longue, l’attaquant de Liverpool a visiblement pris les devant dans sa lutte avec João Félix et André Silva pour postuler à une place dans le onze-type portugais.

Convoqué en Seleção pour la première fois de sa toute jeune carrière, Nuno Mendes a, lui aussi, prouvé qu’il était digne de confiance. Solide, bien que timide, contre l’Azerbaïdjan, le joueur du Sporting a effectué une belle entrée en jeu contre la Serbie et est parvenu à bloquer le très remuant Nemanja Radonjic, avant de réaliser un très bon match contre le Luxembourg. Alors qu’il profitait de la blessure de Raphaël Guerreiro pour montrer ses qualités sur la scène internationale, le jeune portugais s’est affirmé comme une doublure plus que crédible au poste d’arrière gauche, aux dépends de Mario Rui et de Nuno Sequeira.

S’il n’a finalement que très peu joué durant les trois rencontres, Renato Sanches a également fait bonne impression. Omniprésent dans l’entrejeu portugais contre le Luxembourg, le Lillois a montré qu’il était un candidat de taille à une place de titulaire en juin prochain. Son entrée en jeu contre la Serbie, trois jours plus tôt, a également eu un impact positif sur le jeu de la Seleção.

João Félix perd de l’espace en Seleção, Bruno Fernandes ne rassure pas

Et bien souvent, lorsqu’il y a des gagnants, il y a aussi des perdants. Sur les trois dernières rencontres du Portugal, c’est João Félix qui a semblé perdre le plus de crédit aux yeux de son sélectionneur. Pourtant auteur d’une excellente entrée en jeu contre l’Azerbaïdjan, le jeune attaquant de l’Atlético de Madrid a dû se contenter du banc de touche pour le choc face à la Serbie, durant lequel son principal concurrent Diogo Jota a inscrit un joli doublé. Aligné d’entrée mardi soir contre le Luxembourg, dans un rôle de meneur de jeu, le Golden Boy 2019 n’a pu disputer qu’une quarantaine de minutes avant de sortir sur blessure. Quand ça ne veut pas…

Constat relativement similaire pour Bruno Fernandes. Toujours très décisif en club, le milieu de terrain de Manchester United peine à s’installer sur ses standings habituels lorsqu’il porte le maillot de la Seleção. L’ancien du Sporting a réalisé une seconde mi-temps très médiocre contre l’Azerbaïdjan, avant de passer une nouvelle fois à côté de son match contre la Serbie ce week-end. Alors qu’il a écopé de deux cartons jaunes sur ces deux rencontres, le Portugais n’a pas pu disputer le dernier match de cette fenêtre internationale, qui a alimenté les nombreux doutes déjà présents à son sujet.

Avec la superbe saison qu’il réalise à Porto, Sergio Oliveira était également très attendu par les supporters de la Seleção. Des attentes, renforcées par les diverses possibilités de se faire une place dans l’entrejeu de la Seleção, où personne ne semble s’imposer. Malgré la non-convocation de William Carvalho et la blessure de João Moutinho, l’ancien joueur du FC Nantes n’a pas su répondre aux attentes placées en lui, contrairement à un Renato Sanches bien plus incisif.

Un rassemblement à oublier pour Cristiano Ronaldo

On l’a senti plus souvent frustré que rassuré. S’il a tout de même marqué son 103e but en Seleção contre le Luxembourg ce mardi soir, le capitaine de la Seleção Cristiano Ronaldo a multiplié les erreurs techniques et les gestes d’humeur qui, forcément, n’ont pas rassuré les supporters portugais. Décevant aux côtés d’André Silva contre l’Azerbaïdjan, le quintuple Ballon d’Or n’a pas forcément été bien plus en réussite dans les autres dispositifs. Un triste constat, qui met en exergue l’absence de certitudes concernant la bonne formule à adopter dans le secteur offensif, afin de mettre le meilleur buteur de l’histoire du pays dans les meilleures conditions possibles.

Crédit photo : IconSport

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