D’après la dernière étude du CIES, Benfica possède le centre de formation le plus rentable du monde depuis 2015.
La formation portugaise a été mise en avant dans le dernier rapport du CIES. En effet, ce mardi, le Centre International des Etudes du Sport a publié le classement des centres de formation les plus rentables du monde, et c’est le Benfica qui s’en tire avec la première place. Ce classement est basé sur les recettes obtenues depuis juillet 2015 par les différents clubs, grâce à la vente des joueurs formés en interne. Avec 379 millions d’euros de recettes sur la période, le club lisboète devance donc assez largement le Real Madrid, 2e avec 330 millions d’euros, et l’AS Monaco, qui complète le podium avec des recettes estimées à 285 millions d’euros. Egalement réputé pour sa capacité à former des jeunes talents, le Sporting est classé neuvième, avec 209 millions d’euros de recettes.
Des recettes bien réparties
Au-delà de ce montant, qui reste finalement très abstrait, il est intéressant d’analyser comment celui-ci a été construit pour évaluer la qualité réelle du centre de formation de Benfica. En effet, certains clubs ont intégré le classement en très grande partie grâce à la vente d’une seule et unique pépite à très fort potentiel. C’est, par exemple, le cas d’Aston Villa, 23ème, dont la formation a été mise en valeur par la vente record de Jack Grealish, qui représente pas moins de 89% des recettes du club liés à ses joueurs formés depuis 2015. Présent à la troisième marche du podium, la formation de l’AS Monaco a également brillé grâce au transfert de Kylian Mbappé au Paris Saint-Germain, qui équivaut à 63% de ses recettes.
Et si, du côté de Benfica, le transfert de João Félix à l’Atlético de Madrid a très clairement permis de faire rayonner l’académie, celui-ci ne représente « que » 32% de ses recettes totales. En effet, le club portugais possède la particularité d’avoir propulsé de nombreux joueurs de sa formation dans les plus grands clubs européens, pour des montants parfois très élevés. C’est notamment le cas de Ruben Dias, parti à Manchester City pour 58 millions d’euros en 2020, de Renato Sanches, qui a signé au Bayern contre 35 millions d’euros en 2016 et de Gonçalo Guedes, parti rejoindre le Paris Saint-Germain en janvier 2017 contre un joli chèque de 30 millions d’euros.
Des recettes particulièrement élevées, qui auraient d’ailleurs pu être encore plus importantes au regard des talents dont le passage en professionnel a, semble-t-il, été mal négocié par Benfica. João Cancelo et Bernardo Silva, parti tous deux du club pour une quinzaine de millions d’euros à l’issue de leur formation, ont rapidement été évalué à des prix nettement supérieurs quelques années après.
Benfica doit poursuivre sur sa lancée
A l’image de l’Ajax, classé quatrième du classement du CIES, ou encore de l’Olympique Lyonnais, cinquième, Benfica s’est définitivement imposé comme l’un des clubs leaders en Europe en matière de formation. Les joueurs précédemment cités, tous devenus internationaux portugais par la suite, sont de bons exemples du savoir-faire lisboète au sein des équipes de jeunes. Et cela devrait, à priori, continuer dans les prochaines années. Alors que les jeunes Gonçalo Ramos et Paulo Bernardo commencent à intégrer l’équipe première de Benfica avec de plus en plus de régularité, l’équipe réserve du club, représentée principalement par des jeunes joueurs issus du centre de formation, joue actuellement le titre en deuxième division portugaise. Reste à savoir si le Benfica saura permettre à ses prochains talents de briller avec l’équipe première, afin de suivre la trace de leurs prédécesseurs.
Crédit photo : IconSport
Alexandre Ribeiro a lancé le site Trivela.fr en 2019 et le dirige aujourd’hui aux côtés de ses collaborateurs. Passionné par le football portugais dans son ensemble, et notamment par l’équipe nationale portugaise, c’est avec toute son énergie et son implication qu’il fait vivre ce média de façon quotidienne.
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