A l’heure où le monde du football s’est arrêté de tourner, les clubs travaillent sur tous les fronts, de manière pro-active. A l’image de Benfica qui pense déjà à la saison prochaine avec un objectif bien précis : solidifier sa défense.
Le point faible des Aigles
Il n’est de secret pour personne que Benfica possède assurément l’effectif le plus complet du Portugal en terme de choix par postes et de qualités individuelles. Toutefois, et car rien n’est parfait, un poste fait défaut aux rouges et blancs depuis le début de la saison : celui de défenseur central. Actuellement, le pensionnaire du stade de la Luz compte trois défenseurs centraux de métier : Ruben Dias, Jardel et Ferro. C’est peu, mais cela aurait pu encore convenir.
Convenir, oui, mais c’est en effet discutable. D’autant plus discutable qu’une grave blessure est venue causer des soucis à Bruno Lage. Lors de la première manche de la demi-finale de coupe du Portugal entre Benfica et Famalicão, Jardel, capitaine et expérimenté défenseur du club, a contracté une déchirure du ligament latéral collatéral du genou droit. Grosse tuile donc pour Benfica, bien qu’il ne soit pas considéré comme un titulaire indiscutable. Loin de là.
Benfica ne peut donc compter « que » sur deux défenseurs centraux pour terminer la saison. Le duo, à la fois jeune et expérimenté, composé de Ruben Dias et Francisco Ferreira a donc pour mission de ternir la baraque. Alors oui, capables, ils le sont, ils le savent, tout le monde le sait. Mais si une nouvelle blessure survient, comment faire face à un nouvel épisode hasardeux ? La réponse suggère réflexions, doutes et autres interrogations. Un casse-tête pour Bruno Lage et son équipe technique qui ne s’arrête pas seulement puisque « A Bola » nous a appris, il y a quelques semaines, que Francisco Ferreira joue limité depuis la mi-janvier. Et depuis, Benfica a perdu les sept points d’avance qu’il avait sur son rival historique, le FC Porto. Encore pire, ce dernier lui est passé devant au classement. Crise en vue ? Cela aurait pu être le cas.
Deux joueurs déjà ciblés
Evidemment, tout est et devient relatif en ces jours de confinement. Et même si l’avenir de la saison actuelle est encore floue, cette interruption soudaine peut vraisemblablement servir les intérêts des hommes de Bruno Lage. Même si cette dernière signifie un arrêt brutal des entraînements et de la compétition, il permet au champion en titre de panser les quelques plaies qui peinent à se refermer depuis plusieurs semaines. Presque un très gros mal pour plusieurs biens, pourrait-on dire.
Mais si nous manquons tous un peu de clarté sur la situation actuelle et que chaque dénouement semble être un scénario plausible, beaucoup de clubs tentent non seulement de gérer leurs finances, les différents contrats arrivant à échéance et encore d’autres points importants. Et un de ces points, et pas des moindres, concerne les transferts.
Plus confortable, financièrement, que ses rivaux, Benfica peut à la fois gérer cette crise avec sérieux et lucidité mais aussi se tourner vers l’avenir avec ambition et détermination. Pour ce faire, deux noms reviennent avec insistance du côté de la Luz : Robin Koch et Martinez Quarta. Le premier évoluant en Allemagne du côté du SC Fribourg et le second à River Plate en Argentine
Deux cibles pour plusieurs tireurs
Sur ces deux coups, Benfica est loin d’être seul. Mais on comprend vite pourquoi. Deux jeunes défenseurs centraux de 23 ans, s’imposant au sein de leur équipe principale et depuis peu internationaux, ça attise les convoitises et les prix flambent de plus belle.
Du côté de la presse allemande, on annonce que Koch ne partira pas pour une somme en-dessous de dix millions d’euros. Le club serait, en effet, prêt à négocier son joyau à partir de cette somme. Abordable pour Benfica ? Totalement, mais ils ne sont pas les seuls sur le coup. Le RB Leipzig, Naples et Tottenham, plus récemment selon le site web football.london, seraient les autres clubs prêts à ouvrir leur porte-monnaie pour Robin Koch.
Du côté de l’international argentin, la bataille est toute aussi féroce, si ce n’est encore plus rude. La presse sportive, dont Calciomercato, cite différents clubs comme le Real Madrid, le FC Barcelone, Manchester City et la Juventus. La liste, bien évidemment, ne s’arrête pas là. Et puis, il n’y a pas que la concurrence qui est rude. Le prix l’est aussi, on parle d’une clause de 22 millions d’euros. Un nouveau frein pour Benfica ? A moitié, à vrai dire. Et puis, au vue des sommes investies par le club ces derniers mois, on pense que les moyens financiers sont présents. Reste à savoir si cette lutte pourra créer des enchères sur le joueur. Auquel cas, Benfica aura du mal à tenir face aux colosses précédemment cités.
Avec un Jardel vieillissant et blessé, un Ruben Dias plus que jamais convoité et un Ferro traversant une période plus délicate, un vent de renouveau souffle légèrement, pour l’instant, du côté des Aigles. Pour autant, Benfica ne se lance pas dans une course contre la montre mais agit avec lucidité et patience compte tenu des potentiels effets de la pandémie de Covid-19 sur le marché des transferts.
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