Ce mardi soir, le FC Porto reçoit l’OM dans le cadre des phases de poules de la Ligue des Champions. Si les Dragões sont favoris, ils auront tout intérêt à ne pas prendre de haut un adversaire particulièrement revanchard.
L’histoire est belle. Près de dix ans après une formidable saison 2010-2011 qui figure toujours dans les esprits des supporters de Porto, l’Estadio do Dragão s’apprête à retrouver l’un de ses plus fidèles socios, en la personne d’André Villas-Boas. En effet, l’entraîneur portugais, aujourd’hui à l’OM, se déplace ce mardi avec les siens à Porto dans le cadre de la troisième journée de la phase de poule de la Ligue des Champions. Et si le club français a, pour le moment, raté son démarrage dans la compétition avec deux défaites en autant de rencontres, le champion en titre portugais aura tout intérêt à prendre ce match très au sérieux, pour diverses raisons.
Un enjeu au classement pour Porto
Disons-le. Ce groupe G, composé par Porto, l’OM, Manchester City et l’Olympiakos a trouvé son favori dès lors le tirage au sort effectué. Et alors que l’ogre anglais, quart de finaliste de la précédente édition, a pris, comme prévu, la première place de la poule en s’imposant successivement contre Porto (3-1) et face à l’OM (0-3), les trois autres équipes luttent désormais dans l’espoir d’accrocher une deuxième place également qualificative pour les huitièmes de finale. A ce jeu-là, Porto et l’Olympiakos ont, pour l’heure, l’avantage. En effet, ces deux dernières équipes comptent 3 points au classement après deux journées, soit 3 points de plus que l’OM, toujours muet sur la scène internationale cette saison. Une victoire de Porto ce mardi pourrait donc permettre aux Dragões de prendre une avance considérable sur leur adversaire du soir, et de mettre la pression sur l’Olympiakos, qui se déplace chez le leader.
Un adversaire en quête d’une réaction d’orgueil
Mais pour cela, il faudra faire face à un adversaire remonté à bloc après un début de saison plutôt raté. Ce lundi, en conférence de presse, l’entraîneur marseillais André Villas-Boas évoquait l’attente d’une réaction d’orgueil de la part de son groupe, forcément touché. “On a cette obligation vis-à-vis de nous-mêmes et des supporters de faire quelque chose de différent sur l’état d’esprit, sur l’animation, sur l’envie qui nous a peut-être manqué contre City“, a lancé le Portugais. Le milieu de terrain offensif de l’OM, Dimitri Payet, a, quant à lui, exprimé l’importance de revenir de Porto avec un résultat : “On n’a plus de marge de manœuvre. Il faut prendre des points ici. C’est notre dernière chance de pouvoir penser à une qualification.”
Sergio Conceição le sait, ses joueurs affronteront, ce mardi, une équipe qui n’a plus rien à perdre, et qui mettra un point d’honneur a lancer, enfin, sa saison européenne. De ce fait, l’ancien entraîneur du FC Nantes a déclaré qu’il ne voulait pas prendre en compte les statistiques peu flatteuses du début de saison marseillais pour préparer la rencontre. “Nous ne nous faisons pas d’illusions. L’OM vient d’un contexte compétitif qui est au-dessus de la Liga NOS, avec des rencontres très intéressantes chaque week-end. L’OM a un effectif avec des joueurs internationaux, c’est un adversaire difficile”, a-t-il expliqué.
Pepe forfait ?
La prudence est de mise, donc. Et ça se comprend. Parce qu’en plus d’être dans une forme délicate, en témoigne le récent naufrage collectif des Dragões à Paços de Ferreira (3-2), l’effectif de Porto pourrait être privé du roc Pepe, toujours incertain. Ce lundi, Sergio Conceição s’est d’ailleurs montré plutôt pessimiste concernant la capacité du défenseur central portugais à participer à la rencontre. Et la possible absence de celui qui a récemment dépassé les 100 apparitions en Ligue des Champions serait tout sauf négligeable, dans un contexte où Porto doit avant tout s’appuyer sur ses cadres pour retrouver un état d’esprit.
Crédit photo : IconSport
Alexandre Ribeiro a lancé le site Trivela.fr en 2019 et le dirige aujourd’hui aux côtés de ses collaborateurs. Passionné par le football portugais dans son ensemble, et notamment par l’équipe nationale portugaise, c’est avec toute son énergie et son implication qu’il fait vivre ce média de façon quotidienne.