Espace Supporters : On a retrouvé les chaudes ambiances européennes

Habitué à voyager pour visiter les plus beaux stades du monde, Amalric Blanchon nous raconte son expérience à Lisbonne, où il a pu découvrir l’Estadio da Luz de Benfica à l’occasion du match de Ligue des Champions face au Spartak.

Le football reprend peu à peu ses droits au Portugal. Après une première journée de championnat le week-end passé, l’heure était à la Ligue des Champions en cette belle soirée d’été. Et pour la première fois depuis décembre 2019, L’Estadio Da Luz retrouvait son public, après avoir accueilli notamment le Final 8 de 2020.

Pour vous rappeler rapidement le contexte, nous jouons actuellement le match retour du troisième tour des qualifications pour la Ligue des Champions. Après avoir échoué face au PAOK Salonique, l’an passé, le Benfica est bien déterminé à rejoindre ses compatriotes de Porto et du Sporting en poules. Victorieux 2-0 en terres moscovites, le club de la capitale s’avance logiquement comme favori.

Mardi dernier, alors en séjour à Lisbonne, j’ai donc assisté au match entre Benfica et le Spartak Moscou. La situation sanitaire au Portugal n’étant pas idéale, une jauge a bien évidemment été fixée pour ce match. Seuls un tiers des billets ont été mis en vente. Après quelques péripéties, j’ai finalement réussi à obtenir le mien la veille du match. Le lendemain, je me rends au stade 1h30 à l’avance en pensant qu’au vu du remplissage je ne devrais pas avoir trop de problèmes. Le métro quasi vide me donne raison mais en arrivant au stade la réalité est toute autre. Les fans étaient venus en nombre. Ils étaient très nombreux à patienter afin de pouvoir faire leur entrée dans le stade.Vérification du pass sanitaire oblige, il a fallu s’armer de patience pour passer les premières vérifications. Mais les fans étaient déjà prêts, tous vêtus de rouge et blanc, en plus des supporters déjà présents à l’intérieur de l’enceinte. Petite originalité, un des visiteurs du soir est venu avec son maillot du Barça, floqué Messi, alors que l’actualité aurait pu le pousser à s’abstenir.

Après avoir finalement passé le premier barrage et au fur et à mesure que je m’approchais de ma place, j’entendais les travées du stade donner de la voix alors que les joueurs étaient à l’échauffement. Après un détour par le stand de restauration du stade (ceux à l’extérieur du stade étaient tous fermés), j’arrive finalement à ma place.
Pour ceux qui viendraient à réserver leur place directement au stade, faites attention à l’emplacement donné car une vitre et un filet me gâchaient un petit peu la vue. Mais l’heure du rituel d’avant-match avait sonné ! L’aigle Victoria enchantait le stade en faisant le tour des tribunes avant de se poser sur le bras de son maître (le club dispose actuellement de 3 aigles dont 1 en formation). Les festivités étaient lancées !
Ensuite, l’hymne du club a retenti et a été repris par l’ensemble du stade. Tout le public était debout, écharpes tendues devant eux, pour offrir un beau spectacle visuel et sonore. Puis le match a débuté. Même si son avance était relativement confortable, Benfica a démarré la rencontre sur les chapeaux de roues et le public a suivi. De part et d’autre du terrain, deux groupes de supporters étaient vraiment actifs et ont su animer les tribunes tout au long de la rencontre même s’ils ne semblaient pas se répondre.

Alors que Benfica continuait à se montrer dangereux, le public répondait présent et poussait son équipe à la moindre incursion dans le camp adverse. Lors des actions moscovites ou lorsque ces mêmes joueurs restaient un peu trop longtemps à terre, le public ne se gênait pas pour les siffler copieusement. La mi-temps était alors sifflée et les supporters pouvaient être satisfaits de la prestation de leur équipe. Le Spartak n’a clairement pas vu le jour durant les 45 premières minutes (seulement 30% de possession).

Au retour des vestiaires, les joueurs de Benfica reviennent avec la même hargne et peu avant l’heure de jeu, le divin chauve local, Joao Mario, ouvre le score d’une belle frappe croisée à l’entrée de la surface. Le stade chavire, tout le monde est debout, les écharpes tournent. Nous assistons aux premières scènes de liesse de la soirée. La rencontre continue sur le même rythme et alors que les premiers supporters commencent à quitter le stade, Benfica se montre dangereux une dernière fois. Après un beau travail de Yaremchuk, le français Samuel Gigot va pousser le ballon au fond de ses propres filets. C’est la délivrance pour les supporters qui peuvent définitivement laisser exploser leur joie.

Après le coup de sifflet final, j’ai assisté à une belle communion entre le public et les joueurs qui venaient de s’assurer, au minimum, une place en Europa League. Ils devront se défaire du PSV Eindhoven au tour suivant afin de rejoindre leurs compatriotes tandis que le Spartak est directement reversé en poules d’Europa League. Ils retrouveront l’Estadio Da Luz dès mercredi prochain, pour le match aller des barrages.

Crédit photo : IconSport

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