Seleção : Le fisc portugais ne lâche pas Fernando Santos

A un peu plus d’un mois de la Coupe du Monde, le sélectionneur portugais Fernando Santos est actuellement soupçonné de fraude fiscale par le fisc portugais.

Il y a quelques jours, Fernando Santos a perdu son litige avec le fisc portugais. Ce dernier avait subi un redressement fiscal pour les années 2016 et 2017 de la part de l’institution portugaise, qui s’élevait à 4,5 millions d’euros. Le Portugais avait ainsi lancé une procédure de litige, en vain. Toute cette affaire renforce donc les soupçons d’évasion fiscale qui pèsent actuellement sur le sélectionneur de 68 ans.

Des soupçons de longue date

Les soupçons qui pèsent sur Fernando Santos ne sont pas nouveaux. En effet, dans le cadre des Pandora Papers publiés il y a près d’un an jour pour jour, le nom du sélectionneur portugais était apparu pour une suspicion d’évasion fiscale en relation à un contrat signé entre le Benfica et l’une de ses entreprises « fantômes », lorsqu’il était encore entraineur du club lisboète.

Ce sont sensiblement les mêmes faits qui sont aujourd’hui reprochés au sélectionneur par la justice portugaise. La situation est la suivante : Fernando Santos et ses adjoints ne reçoivent pas directement leur salaire, il est versé par la Fédération Portugaise de Football à une société du sélectionneur appelée Femacosa. Le fisc portugais, à travers ses investigations, a affirmé que cette entreprise était seulement une formalité administrative, et n’avait donc aucune autre activité que celle de recevoir le salaire de Fernando Santos, et donc de lui permettre de payer moins d’impôts.

Cette logique du fisc a été réaffirmée par le Centre d’arbitrage administratif portugais, qui a donc tranché le litige en faveur du fisc. Aujourd’hui, A Bola avance que le fisc, en partant de cette même logique, va pouvoir procéder à un nouveau redressement pour les années allant de 2018 à 2021, une période durant laquelle Fernando Santos aurait perçu près de 20 millions d’euros via son entreprise.

Fernando Santos et la FPF nient toute accusation

Depuis les premières accusations, Fernando Santos et la FPF ont toujours nié. Le 13 mai dernier, dans un communiqué, la FPF réagissait aux accusations du journal Expresso en expliquant qu’en « aucune circonstance la Fédération Portugaise de Football ou Fernando Santos n’ont dissimulé ou soustrait la moindre information concernant leur relation contractuelle ». Mais aujourd’hui, ce n’est pas ce contrat qui est remis en cause, mais bien la légitimité de l’entreprise du sélectionneur.

A la suite de la confirmation du redressement fiscal, Fernando Santos a réagi dans un nouveau communiqué en niant encore les accusations qui sont faites à son encontre. « Pendant les sessions au Centre d’arbitrage administratif, il a été démontré que ma société existait déjà lorsque j’entraînais en Grèce, elle n’est donc ni fictive ni créée pour ce rôle entraîneur d’équipe nationale » expliquait-il dans un communiqué, ajoutant que ni lui, ni la FPF, n’a tenté « de créer un système permettant de retenir des informations ou de tromper l’administration fiscale ou toute autre autorité ».

Quoique Fernando Santos puisse dire, le fisc portugais n’a pas l’air de vouloir lâcher le sélectionneur, et cette histoire est partie pour durer.

Crédit photo : IconSport

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