Seleção – Coupe du Monde 2022 : Que vaut le Ghana ?

Ce jeudi (17h00), la Seleção sera opposée au Ghana pour son entrée en lice dans la Coupe du Monde 2022. Focus sur les Black Stars.

Auteurs de parcours très honorables en Coupe du Monde depuis le début du siècle, avec notamment une élimination controversée en quarts de finale de l’édition 2010, le Ghana apparaît comme l’une des nations africaines les plus solides de la compétition. Bien loin des Abedi Pelé, des Karim Abdul Razak et des Gyan Asamoah qui ont marqué l’histoire du pays, c’est désormais une nouvelle génération de joueurs ghanéens qui a repris le flambeau et semble s’affirmer comme l’une des équipes à suivre de cette Coupe du Monde.

Un parcours semé d’embuches en qualifications

Afin de sublimer leur belle génération, les Ghanéens avaient à cœur de se montrer compétitifs pour accrocher leur qualification à la Coupe du Monde. C’est ce qu’ils ont fait, et avec brio. Dans un groupe composé de l’Afrique du Sud, de l’Ethiopie et du Zimbabwe, les Black Stars sont parvenus à terminer en tête avec un bilan plutôt satisfaisant : 4 victoires, 1 nul et 1 défaite. Cependant, le succès ghanéen n’était pas si serein qu’il pourrait le paraître. Confrontés à des Sud-Africains également déterminés à disputer la compétition, les Ghanéens ont dû s’en remettre au goal average pour devancer leurs adversaires et terminer en tête du groupe.

Et après une CAN particulièrement mal négociée avec 1 point glané en 3 rencontres, les Black Stars ont hérité du Nigeria lors de la phase de barrages pour la Coupe du Monde. Là encore, c’est grâce aux règles du goal average que le Ghana a su s’en sortir. Tenus en échec à domicile (0-0), Thomas Partey et ses coéquipiers se sont contentés d’obtenir un match nul avec un but marqué à l’extérieur pour accrocher la qualification (1-1). Si ce parcours n’indique pas une grande maitrise de la part du groupe ghanéen, il met en exergue les qualités de résilience d’un collectif bien construit.

Une nouvelle génération prometteuse

Mohammed Salisu, Mohammed Kudus, Kamaldeen Sulemana… tels sont les noms amenés à porter l’équipe nationale ghanéenne au plus haut dans les prochains jours. Une nouvelle génération prometteuse, qui vient s’ajouter à quelques piliers du vestiaire, comme Thomas Partey et ses 40 sélections. A cela s’additionne également plusieurs bi-nationaux, comme Inaki Williams ou Tariq Lamptey, qui ont récemment pris la décision de rejoindre les rangs ghanéens à l’approche de la Coupe du Monde.

Un assemblage prometteur, qui inspire l’enthousiasme auprès des observateurs de l’équipe nationale ghanéenne. C’est le cas de Tom, supporter des Black Stars, qui nous a confié son sentiment sur cette nouvelle génération. “Nous avons eu un déclin depuis notre dernière participation à la Coupe du Monde, en 2014. Mais la nouvelle génération est vraiment prometteuse, malgré une dernière CAN catastrophique. Elle représente la meilleure génération que nous avons pu avoir depuis des lustres, avec la jeunesse qui prend le pouvoir et l’arrivée de bi-nationaux importants”, nous confie-t-il.

 Des forces bien définies

Il y a quelques jours, Fernando Santos décrivait l’équipe nationale ghanéenne de façon plutôt élogieuse. “Ils ont des joueurs rapides, talentueux, à l’aise dans la recherche de profondeur et capables d’actions individuelle”, s’exprimait-il. Un avis plutôt partagé par Tom, également admiratif des qualités de ses joueurs favoris dans le jeu de percussion. “Je suis plutôt d’accord avec le sélectionneur portugais. La jeunesse, la fougue et l’insouciance de ce groupe permet des fulgurances, notamment en un contre un. On a des joueurs assez vifs et rapides sur les côté, à l’image de Sulemana”, précise le supporter ghanéen.

Outre ces capacités d’explosivité, le Ghana peut s’appuyer sur une colonne vertébrale bien fournie. “Pour moi, la force du Ghana se situe au cœur du jeu, avec un milieu assez costaud composé d’un double pivot Samed – Partey. La charnière centrale Salisu – Amartey est également solide”, ajoute Tom.

Une pénurie de gardiens de but

Si les forces en présence semblent plutôt bien réparties sur le terrain, des doutes subsistent concernant la qualité du gardien de but ghanéen. Déjà en souffrance à ce poste depuis plusieurs années, le Ghana a eu le malheur de voir ses deux premiers gardiens de but déclarer forfait pour laisser place au troisième de la hiérarchie, Lawrence Ati-Zigi. A 25 ans, le portier du FC Saint-Gall devrait tenir les buts ghanéens durant la compétition, et donc lors du premier match face au Portugal. “Pour moi, la vraie faiblesse de notre sélection se situe au poste de gardien de but. Et ce même si les deux premiers dans la hiérarchie n’étaient pas forfaits. Nous n’avons jamais réellement eu de vivier important à ce poste”, lance Tom avant d’évoquer la bonne performance de Lawrence Ati-Zigi lors du dernier match contre la Suisse : “Malgré tout, Lawrence Ati-Zigi m’a rassuré sur le match contre la Suisse. A confirmer, en espérant que les étoiles soient alignées pour lui sur cette Coupe du Monde, à l’image de ce qu’avait pu faire Kingston en 2010”.

Le Portugal grand favori

Malgré les qualités évoquées côté ghanéen, le Portugal reste le grand favori de cette rencontre. En effet, c’est bien sur la Seleção que reposera la pression de ce premier duel, alors que la génération actuelle portugaise peut nourrir de réelles ambitions dans la compétition. A elle de se montrer à la hauteur de l’événement pour prendre les devants dans le groupe, aux dépends de cette équipe ghanéenne qui présente autant de d’espoirs que d’incertitudes.

Crédit photo : IconSport

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