Depuis quelques mois, le club de Mafra, situé dans la banlieue de Lisbonne, a mis en oeuvre une stratégie basée en partie sur le développement de jeunes talents. Un parti pris qui commence à porter ses fruits, mais ne permet pas au club de changer de dimension.
Un partenariat concluant ?
Installé en deuxième division portugaise depuis six années, le CD Mafra a alterné entre le bon, avec notamment la demi-finale de coupe du Portugal disputée il y a deux ans, et des moments de turbulences, durant lesquelles la formation portugaise a flirté avec la zone rouge. Malgré cette irrégularité chronique, et les difficultés éprouvées pour s’affirmer parmi les prétendants pour la montée dans l’élite, les dirigeants du club ont récemment pris la décision de se tourner vers l’avenir, multipliant l’arrivée de jeunes à fort potentiel dans ses rangs.
Une stratégie rendue possible en partie par le partenariat signé avec la formation danoise du FC Midtyjlland. Si par le passé, des collaborations de ce profil n’ont pas eu l’effet escompté, comme en témoigne le partenariat resté très neutre entre l’Olympique Lyonnais et le SC Farense, l’alliance luso-danoise s’est quant à elle avérée plutôt efficace.
Ce partenariat a permis au CD Mafra de changer son modèle de recrutement, et la touche Midtjylland s’est rapidement faite ressentir dans l’élaboration de l’effectif des jaunes et verts. Disposants de nombreux jeunes talents venus du monde entier, les dirigeants danois n’ont pas hésité à prêter certains joueurs en seconde division portugaise. Un succès rapide. En effet, le club danois a réalisé l’une des plus belles opérations de son histoire en cédant Ousmane Diomande au Sporting, il y a un an. Un transfert estimé à 7,5 millions d’euros, rendu possible par la visibilité accrue du néo-international ivoirien au Portugal, après six mois passés en prêt au CD Mafra.
Dans la continuité ?
Poursuivant leur marche en avant cette saison, avec notamment l’arrivée du coordinateur de la cellule de scouting Kenneth Andersen en provenance du club danois, le CD Mafra a effectué un mercato “made in Midjtylland”. Le club portugais a ainsi récupéré pas moins de 9 jeunes joueurs issus de l’effectif du club trois fois champion du Danemark, venus s’ajouter à d’autres recrues prometteuses, comme Pedro Bravo ou encore Rodrigo Matos.
Disposant désormais de l’un des effectifs les plus jeunes du championnat, avec une moyenne d’âge de 22 ans, l’équipe dirigée par Silas pointe actuellement à la septième place du classement de II LIga et parvient à exercer un style de jeu attractif, basé sur une forte intensité. Toutefois, quelques interrogations subsistent, notamment sur le plan économique. Malgré un projet alléchant, avec la multitude de jeunes talents qui apparaissent à Mafra chaque saison, le club ne parvient que très rarement à faire fructifier la visibilité qu’il offre à ses prospects, généralement venus renforcer l’équipe sous la forme d’un prêt.
Une stratégie de club-vitrine, pas forcément pérenne, dans le contexte économique délicat que connaissent les clubs portugais. Néanmoins, celle-ci permet au CD Mafra d’insuffler une nouvelle vague dans l’écosystème national, avec des résultats qui sont, pour le moment, plutôt prometteurs. D’autant plus que le savoir-faire en matière de développement des jeunes talents, que le club portugais est en train de travailler à travers le succès de ses joueurs prêtés, pourrait à terme lui permettre d’amener ses propres talents au plus haut niveau. Des jeunes joueurs comme Ousmane Diao (19 ans), ou encore Lucas Gabriel (22 ans), qui appartiennent au club portugais, seront potentiellement amenés à en profiter avant de rejoindre d’autres horizons.
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Grand amateur de football en général mais surtout de football portugais, Alexis a été baigné dans cette ferveur lusitanienne tout au long de sa jeunesse, entre rires, joie et tristesse. Attiré par le beau jeu et les nouveaux talents, il observe attentivement les différents championnats nationaux : de la Liga Bwin à la III Liga.