Le retour de Bruno Lage à la tête du club lisboète a ravivé les attentes des supporters. Après le départ de Roger Schmidt le 31 août dernier, dont les choix tactiques étaient souvent critiqués, Lage revient avec l’ambition d’insuffler un style de jeu plus dynamique et cohérent à son équipe. Le dernier match, lundi soir, contre Boavista (victoire 3-0) a illustré cette nouvelle dynamique.
Un nouveau souffle au milieu de terrain
L’arrivée de l’entraîneur portugais semble avoir transformé la dynamique du milieu de terrain de Benfica. Là où Schmidt prônait un jeu direct mais parfois prévisible, les premières performances sous la direction de Lage montrent un milieu de terrain plus créatif et fluide. Orkun Kökçü occupe un rôle central, orchestrant les phases de jeu avec davantage de précision et de variété. Aux côtés de Rollheiser et Florentino, il forme un trio capable de combiner rapidement et de créer des espaces. L’accent est désormais mis sur la possession et la maîtrise du ballon, ce qui se traduit par un jeu plus contrôlé et méthodique. Les ajustements de l’entraîneur portugais visent à rendre le milieu de terrain plus imprévisible pour l’adversaire, tout en assurant une solidité défensive.
Défense : De l’instabilité à la réorganisation
Lors de son premier match sous la houlette du nouvel entraîneur contre Santa Clara, la défense de Benfica a révélé certaines lacunes, notamment illustrées par la prestation de Nicolas Otamendi. Dès les premières minutes, une erreur de concentration a permis à l’attaquant adverse d’ouvrir le score. Cette situation a mis en évidence les ajustements nécessaires, notamment en matière de coordination et de communication. Cependant, l’équipe a su réagir. Au fil du match, le secteur défensif s’est progressivement stabilisé, démontrant une capacité à se réorganiser sous pression. Cette réaction rapide souligne un potentiel d’amélioration, même si des ajustements restent nécessaires pour atteindre une solidité optimale.
Un football plus fluide et adaptable
Contrairement à l’approche rigide de son prédécesseur, Lage adopte une stratégie plus flexible. Le 4-3-3 qu’il a mis en place lors de ses débuts permet aux joueurs d’évoluer librement en attaque et d’exploiter davantage les espaces. Florentino assure une couverture défensive solide, tandis que Kökçü et Rollheiser se projettent vers l’avant pour créer des opportunités. L’ancien technicien des Wolves montre également une aptitude à adapter son système en fonction des adversaires. Contre des équipes plus faibles, il privilégie un jeu de possession, axé sur le mouvement et la créativité. Face à des opposants plus coriaces, le style devient plus pragmatique, cherchant à exploiter les faiblesses de l’opposition.
Au-delà de la tactique, Lage semble avoir redonné confiance et cohésion au groupe. Sous Schmidt, le soutien des supporters et des ultras s’était étiolé, et le technicien allemand peinait à mobiliser son effectif. Le nouveau coach, par son approche plus communicative et son engagement auprès des joueurs, semble avoir insufflé une nouvelle dynamique, ce qui se traduit positivement sur le terrain.
Perspectives et défis à venir
Bruno Lage doit maintenant prouver que ces premiers succès ne sont pas simplement un feu de paille. Si les victoires contre Santa Clara (4-1), l’Étoile Rouge de Belgrade (2-1) et Boavista (3-0) sont encourageantes, elles doivent être confirmées sur la durée. À titre de comparaison, les dernières rencontres sous Schmidt avaient laissé un goût amer, avec une défaite contre Famalicão (2-0) et un match nul face à Moreirense (1-1). Les prochains défis en championnat et en Ligue des Champions permettront de juger la capacité de l’équipe à maintenir ce niveau de performance. Il faudra trouver le bon équilibre entre solidité défensive et créativité offensive pour répondre aux attentes élevées des supporters et du club. Les prochains mois seront donc décisifs pour évaluer l’impact réel du nouvel entraîneur sur le club. Benfica semble être sur la bonne voie, mais il reste encore beaucoup à prouver avant de pouvoir parler d’une véritable renaissance.
Photo by Carlos Rodrigues/Getty Images for The Coaches Voice