Entretien – Jorge Teixeira (Os Belenenses) : « Apporter mon expérience et contribuer au maximum à cette mission »

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Après avoir voyagé à travers l’Euope, du Portugal à la Belgique, en passant par Chypre, l’Italie, la Suisse, ou encore Israël, Jorge Teixeira a fait son retour cet été à Lisbonne, sa ville natale. Du haut de ses 38 ans, ce défenseur central d’un mètre 88 s’est fixé l’un des objectifs les plus ambitieux de sa carrière : aider le mythique club d’Os Belenenses, qui évolue en Liga 3, à retrouver les sommets. Entretien.

À 38 ans, vous avez joué pour de nombreux clubs tout au long de votre carrière. Parmi toutes ces expériences, laquelle a été la plus enrichissante ?

J’ai eu la chance d’évoluer dans plusieurs championnats à travers l’Europe, en découvrant des cultures très différentes. Deux clubs m’ont particulièrement marqué : le Maccabi Haïfa, en Israël, et le Standard de Liège, en Belgique. J’ai adoré l’atmosphère qui régnait dans ces équipes, la pression du résultat, cette envie constante de gagner. À chaque fois, tout s’est bien passé sportivement.

Il y a même eu une anecdote assez cocasse : un jour, alors que j’étais chez moi à Haïfa, j’ai entendu des sirènes. Comme un gamin paniqué, j’ai immédiatement appelé les responsables du club pour savoir ce qu’il se passait. Finalement, ils m’ont rassuré : ce n’était qu’un simple exercice d’alerte. Avec le recul, ça me fait sourire.

En 2023/2024, vous êtes revenu au Portugal avec l’AFS et avez participé à la montée du club dans l’élite. Qu’avez-vous ressenti ?

J’ai été contacté par Sereno, le vice-président du club. À 36 ans, je souhaitais revenir au Portugal pour faire mes premiers pas en Liga Portugal. Sereno m’a présenté un projet ambitieux : viser la montée. C’était difficile de refuser. Nous avons écrit une page importante de l’histoire du club, en signant un parcours exceptionnel jusqu’à la promotion en première division. Et à 37 ans, j’ai enfin pu réaliser mon rêve : débuter en première division portugaise.

La saison dernière, l’AFS a découvert l’élite mais a surtout lutté pour se maintenir. Quel bilan en tirez-vous ? Et l’arrivée de José Mota a-t-elle été décisive ?

C’était une saison de transition, avec beaucoup de changements dans l’effectif. Cela n’a pas aidé à trouver la régularité, mais nous n’avons jamais baissé les bras. La direction nous a beaucoup soutenus, en nous offrant les meilleures conditions possibles pour atteindre notre objectif : le maintien. L’arrivée de José Mota a été un vrai tournant. En peu de temps, il a réussi à unir le groupe pour les derniers matchs décisifs.

Cet été, vous avez quitté l’AFS pour rejoindre Os Belenenses, en Liga 3. Comment s’est fait ce transfert et qu’est-ce qui vous a motivé ?

Depuis plusieurs mois déjà, j’avais en tête de revenir à Lisbonne. J’en avais parlé à mon agent, Nuno Rolo : Belenenses était pour moi une excellente option. C’est un club historique, ambitieux, qui veut retrouver les divisions supérieures. J’ai suivi de près leur fin de saison, marquée par une grande déception : ils ont raté la montée en deuxième division sur une injustice. Dès que nous avons parlé avec les dirigeants, tout est allé très vite. J’avais envie de rentrer à Lisbonne et surtout de représenter ce club prestigieux.

L’objectif cette saison est clair : la montée. Que comptez-vous apporter à l’équipe et avez-vous échangé avec l’entraîneur João Nuno ?

Oui, notre objectif est de jouer la montée. La concurrence est rude, mais un club comme Belenenses se doit de se battre pour retrouver le niveau supérieur. Nous avons un effectif de qualité et des supporters incroyables, qui nous pousseront toute la saison. Mon rôle est d’apporter mon expérience et de contribuer au maximum à cette mission. Avec l’entraîneur, il n’a pas fallu beaucoup de mots : nous savons tous les deux à quel point nous voulons réussir ce projet.

En préparation, le jeune attaquant Nikson Moreira s’est distingué. Que pensez-vous de lui ?

C’est un jeune issu du centre de formation, déjà conscient qu’il faut travailler dur pour progresser. En pré-saison, je ne lui ai pas fait de cadeaux à l’entraînement : il faut de la dureté pour s’endurcir et devenir plus intelligent sur le terrain. S’il continue avec cet état d’esprit, il a un bel avenir devant lui.

Crédit photo : CF Os Belenenses