Avec le départ de Ruben Dias à Manchester City, Benfica a perdu l’un de ses cadres, mais également l’un des derniers représentants de son centre de formation au sein de son équipe première.
Après le départ de Jorge Jesus en 2013, Benfica a peu à peu changé de stratégie. Fini les recrutements de pépites en Amérique du Sud, le club décide dorénavant de miser totalement sur son centre de formation. Une nouvelle politique qui a permis à Gonçalo Guedes, João Felix, Renato Sanches ou encore Gedson Fernandes de s’épanouir au sein de l’équipe première avant de rejoindre les plus grandes écuries européennes. Une tendance qui s’est accentuée avec l’arrivée de Bruno Lage, avec l’intégration dans l’équipe première des trois Tavares, de Florentino Luis, de Ferro ou encore de Jota.
Un changement de paradigme à Benfica ?
Pourtant, en un été, cette politique semble avoir pris du plomb dans l’aile. En effet, Ruben Dias et Florentino Luis, deux des principaux visages du centre de formation de Benfica, ont quitté le club. L’un définitivement pour rejoindre Manchester City et l’autre sous la forme d’un prêt, vers Monaco. Autre point inquiétant pour le centre de formation, Benfica s’est montré plutôt actif lors du dernier mercato. Avec un effectif bien plus conséquent que la saison dernière, les portes de l’équipe première semblent désormais bouchées pour des joueurs comme Jota, Gonçalo Ramos, Ferro et même Tomas Tavares, au vue de la forte concurrence qui s’est installée à leurs postes cet été. De nombreuses rumeurs existent d’ailleurs autour d’un possible départ de ces jeunes joueurs issus de la formation du club lisboète.
Jorge Jesus, l’ennemi des jeunes ?
Autre point considérable à prendre en compte, c’est le retour de Jorge Jesus. Bien que son premier passage sur le banc de Benfica soit rempli de succès, avec notamment deux finales européennes, le coach portugais a également été pointé du doigt pour son manque de confiance envers les jeunes du club. Si André Gomes avait réussi à se faire une place au sein de l’équipe première, Bernardo Silva, João Cancelo, Helder Costa ou Nelson Oliveira avaient, quant à eux, été contraints de quitter le club en raison d’un temps de jeu quasi inexistant avec l’équipe première.
Des motifs d’espoirs pour les jeunes ?
Néanmoins, cela ne signifie nullement la fin du projet formation à Benfica. Premièrement, o Seixal est la principale source de revenus du club depuis plusieurs années années, avec plus de 500 millions d’euros encaissés grâce aux ventes des joueurs formés. Ensuite, depuis son arrivée au club en 2003, Luis Filipe Vieira a toujours placé la formation au centre de sa politique. C’est d’ailleurs lui qui a initié le projet de construction des installations actuelles en 2006, faisant de la Caixa Futebol Campus de Benfica l’un des plus grands du monde. Pour rappel, en 2015, le club lisboète avait même reçu le prix du meilleur centre de formation du monde lors des Globe Soccer Awards.
Et le club continue de travailler énormément en interne et d’investir afin de développer son centre, o Seixal. En attestent d’ailleurs les récents résultats des équipes de jeunes, en Youth League notamment. Une multitude de jeunes joueurs prometteurs, tels que Ronaldo Camara, Umbaro Embalo, Morato, Tiago Dantas ou Paulo Bernardo éclosent dans les catégories inférieurs. Reste désormais à savoir comment Benfica et Jorge Jesus vont réussir à trouver un équilibre entre ambitions européennes et volonté de promouvoir le centre de formation.
Crédit photo : IconSport
Passionné de football portugais depuis petit, Lucas a étudié dans le but de devenir journaliste. D’abord lecteur assidu du site Trivela.fr depuis sa création, il a souhaité intégrer le projet en devenant l’un des rédacteurs.