FC Porto : Des dizaines de perquisitions pour suspicion de fraude fiscale

Après le SL Benfica, c’est au tour du FC Porto de faire l’objet de perquisitions dans le cadre de l’opération “Hors-jeu” lancée par la justice portugaise.

C’est un nouvel événement extra-sportif qui vient perturber le football professionnel au Portugal. Quelques mois après le scandale qui a mené à l’arrestation de l’ancien président de Benfica, Luis Filipe Vieira, pour fraude fiscale et blanchement d’argent, c’est désormais le FC Porto qui est au centre des préoccupations du ministère public et de l’administration fiscale portugaise. En effet, dans le cadre de l’opération “Hors-jeu”, visant à “nettoyer” le football professionnel portugais, la justice aurait eu recours, ce lundi, à un certain nombre de perquisitions pour des affaires impliquant le fonctionnement de l’actuel leader de la Liga Bwin.

Le fils du président au centre des perquisitions

Et selon TVI24, les suspicions de la justice portugaise concernant le FC Porto se baseraient sur un certain nombre d’enquêtes. En premier lieu, le fils du président, Alexandre Pinto da Costa, est soupçonné d’avoir reçu de l’argent non-déclaré à l’administration fiscale dans le cadre du contrat signé par le club avec son diffuseur en 2016. En effet, l’homme d’affaire aurait reçu pas moins de 2,5 millions d’euros de commissions dans le cadre de l’accord d’un montant de 500 millions d’euros avec Altice, lié à la vente des droits de diffusion télévisée du FC Porto. Actuellement à l’étranger, le fils du président a ainsi fait l’objet d’une perquisition, tout comme ses supposés complices, les agents Pedro Pinho et Bruno Macedo, qui auraient facilité ce prétendu détournement de fonds. Le dernier cité est notamment propriétaire de la société d’agent BM Consulting, qui était intervenue pour négocier l’opération entre le club et le diffuseur en 2016, et qui avait ainsi généré une commission estimée à 20 millions d’euros.

Des activités illégales suspectées dans le cadre de transferts

Mais l’enquête ne s’arrête pas là. Au-delà de la signature de ce partenariat entre le club et son diffuseur, la justice portugaise enquête également sur un certain nombre de transferts “à forte dimension internationale”. Là encore, des commissions auraient été anormalement versées pour servir les intérêts personnels de membres et proches du club. TVI24 évoque notamment le transfert du défenseur central brésilien Eder Militão à l’été 2019, estimé à 50 millions d’euros. En juillet dernier, le média Un10puro évoquait des commissions qui auraient été réparties entre plusieurs agents dont Giuliano Bertolucci et Bruno Macedo. Le rapport annuel du club estimait que le FC Porto n’avait gardé que 28,4 millions d’euros sur les 50 évoqués au moment de la signature, ce qui a logiquement alerté les instances. Et si une partie du montant du transfert a été envoyé à l’ancien club du joueur, le São Paulo FC, qui détenait 10% de ses droits économiques au moment du transfert, près d’une dizaine de millions d’euros aurait tout de même été partagés entre les différents acteurs, légitimes ou non, de l’opération.

Pour l’heure, aucune information n’a fuité concernant une quelconque preuve d’activité illégale de la part du club sur les différentes enquêtes en cours. Cependant, à quelques heures d’un choc décisif en Ligue des Champions face à Liverpool, le FC Porto se retrouve dans un contexte particulièrement délicat, dont les joueurs se seraient bien passé.

Crédit photo : IconSport

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