Cet été, le jeune entraîneur portugais Jorge Maciel a accepté de relever un défi inédit dans sa carrière, avec un premier poste d’entraîneur principal au Valenciennes FC.
C’est à Valenciennes que Jorge Maciel a sauté le pas. Adjoint des trois derniers entraîneurs passés sur le banc du LOSC, après avoir notamment dirigé les U23 et les U19 du Benfica avec succès, le technicien portugais de 37 ans a décidé de passer à l’étape supérieure cet été, en devenant l’entraîneur principal du VAFC. Une nouvelle expérience qui n’a pas débuté de la meilleure des manières pour le natif de Barcelos.
Des débuts compliqués
Une victoire après onze journées de Ligue 2 : tel est le bilan de l’équipe dirigée par Jorge Maciel sur ce début de saison. Alors qu’on s’approche du tiers de l’exercice, le club de Valenciennes se trouve actuellement en mauvaise posture, et pointe à une dangereuse 18e place du championnat avec seulement huit petits points au compteur.
Une situation qui place l’entraîneur portugais dans une situation délicate, alors que certains supporters réclament déjà son départ. “C’est un gros débat chez les supporters, pas mal de gens aimeraient déjà son départ tandis que d’autres voudraient lui laisser du temps”, nous a confié Illan, supporter du VAFC et gérant du compte X TeamVAFC.
Un besoin de temps ?
Et alors que le club nordiste a récemment connu de nombreux bouleversements en interne cet été, avec notamment un changement de propriétaire, il semble avoir besoin de temps pour lancer définitivement ce nouveau projet. Cependant, au sein d’un championnat marqué par quatre descentes vers l’échelon inférieur en fin de saison, l’équipe dirigée par Jorge Maciel ne peut pas se permettre de tarder avant de retrouver le chemin de la victoire, qui l’échappe depuis le mois d’août dernier.
Actuellement à deux points du premier non-relégable, l’entraîneur portugais n’aura pas d’autres choix que de lancer une série positive pour sortir de cette zone rouge, et se donner ainsi le luxe de respirer face à la pression. D’autant plus que, selon Illan, le nouveau propriétaire du club fait preuve d’une certaine exigence vis-à-vis des résultats affichés. “Sport Republic n’est pas un groupe généralement très patient avec ses coachs, il faudra rapidement trouver la solution”, nous a confié le supporter valenciennois.
À qui la faute ?
Mais alors, que peut-on exiger de Jorge Maciel avec le groupe qu’il a à sa disposition ? “L’effectif de départ, c’était niveau milieu de tableau de national” nous précise Illan, au sujet de l’équipe qu’a retrouvé l’ancien adjoint de Paulo Fonseca au moment de son arrivée au club. S’il a pu renforcer ses rangs par la suite, avec notamment l’arrivée de son compatriote Bruno Costa, Jorge Maciel peine encore à trouver la formule magique.
La faute, a priori, aux ambitions trop élevées de l’entraîneur portugais. “Tactiquement, je pense qu’il est arrivé avec des envies un peu trop ambitieuses par rapport à son groupe et à la Ligue 2. Il n’a pas fait de rétropédalage par la suite, c’est encore difficile de voir une vraie patte tactique. Pour l’instant, il cherche encore le bon onze de départ, le bon système…”, précise Illan, qui arrive tout de même à entrevoir une progression sur les récentes sorties de son équipe favorite : “On sent qu’on monte en puissance petit à petit, notamment sur l’aspect offensif. Dans le jeu et dans la maitrise.”
La clé, Jorge Maciel pourrait donc l’avoir trouvé en ce mois d’octobre. S’il avait concédé pas moins de 5 défaites sur ses 9 premières sorties de la saison, l’entraîneur portugais reste actuellement sur deux matchs sans défaite, et était d’ailleurs tout proche de créer la sensation lors de la dernière journée de championnat face à Grenoble (3-3). Si Jorge Maciel et son groupe sont peut-être parvenus à stopper l’hémorragie, il en faudra encore bien plus, au cours des prochaines semaines, pour mettre ce nouveau projet sur les rails.
Crédit photo : IconSport
Alexandre Ribeiro a lancé le site Trivela.fr en 2019 et le dirige aujourd’hui aux côtés de ses collaborateurs. Passionné par le football portugais dans son ensemble, et notamment par l’équipe nationale portugaise, c’est avec toute son énergie et son implication qu’il fait vivre ce média de façon quotidienne.