Seleção : Une phase de barrage déjà bien connue

Ce jeudi, la Seleção affrontera la Turquie à l’occasion des barrages de la Coupe du Monde. Une phase que le Portugal connaît déjà très bien.

Comme l’a bien rappelé l’attaquant portugais Diogo Jota ce mardi matin en conférence de presse, “ce n’est pas la situation dans laquelle la Seleção avait prévu d’être”. Alors qu’elle dispose actuellement de l’une des générations les plus prometteuses de son histoire moderne, l’équipe nationale portugaise devra, en effet, passer par une phase de barrage pour tenter de participer à sa huitième Coupe du Monde. La pression qui repose sur les épaules de Fernando Santos et de son groupe est donc immense, mais si on en croît les faits historiques, la Seleção a de quoi être relativement sereine, à l’approche d’une phase décisive qu’elle a déjà disputé à 3 reprises par le passé. Rétro.

Trois barrages, trois qualifications pour la Seleção

Il faut remonter en novembre 2009 pour retrouver la première expérience portugaise durant des phases de barrages. A l’époque, la Seleção, déjà portée par Cristiano Ronaldo, était opposée à la Bosnie-Herzégovine dans l’espoir d’accéder à la phase finale de la Coupe du Monde 2010. Sur un format de matchs aller-retour, les Portugais s’étaient imposés à deux reprises par la plus petite des marges (1-0, 0-1), grâce à des buts marqués par Bruno Alves à domicile, et Raul Meireles à Zenica.

Pas vraiment de quoi trembler, donc, à l’image du deuxième passage de la Seleção dans cette phase deux ans plus tard, cette fois-ci pour accrocher une qualification à l’Euro 2012. Toujours face à la Bosnie-Herzégovine, la Seleção était venue à bout de son adversaire en s’imposant notamment 6-2 lors du match retour, après avoir concédé un score de parité à l’aller.

Et comme le proverbe “jamais deux sans trois” l’indique, c’est également grâce aux barrages que la Seleção avait pu se qualifier pour la Coupe du Monde 2014. Dans un match retour inoubliable, considéré à ce jour comme l’un des plus marquants de Cristiano Ronaldo avec sa sélection, le quintuple Ballon d’Or était parvenu à éclipser le doublé du Suédois Zlatan Ibrahimovic en inscrivant un sublime triplé (3-2).

Un format inédit, plus exigeant

Trois barrages et autant de qualifications pour la Seleção qui, selon son historique, peut être plus ou moins rassurée. Seulement, cette année, cette phase de barrages pour les qualifications à la Coupe du Monde sera bien plus exigeante que ce qu’ont pu connaître João Moutinho et Cristiano Ronaldo par le passé. En effet, sur les seize barragistes de la Zone Euro, seuls quatre obtiendront un ticket pour la phase finale de la compétition, qui aura lieu au Qatar en fin d’année. Contrairement aux précédents barrages disputés, le Portugal devra, cette fois-ci, éliminer deux adversaires au lieu d’un, dans un système de Final Four.

D’abord opposés à la Turquie ce jeudi, les internationaux sélectionnés devront donc s’imposer dans l’espoir d’accrocher une “finale” cinq jours plus tard, face au vainqueur de la confrontation entre l’Italie et la Macédoine du Nord. La tâche s’annonce donc bien plus difficile pour Fernando Santos, qui sera de plus privé d’un certain nombre d’éléments cadres de son équipe comme Pepe (positif au Covid), Ruben Dias, Renato Sanches, Ruben Neves, Nelson Semedo, Anthony Lopes (blessés) et João Cancelo (suspendu contre la Turquie).

Crédit photo : IconSport

Laisser un commentaire